1 an après, la rue est Plaine de rage !

1 an après les effondrements de la rue d’Aubagne, la rue est Plaine de rage ! Samedi 9 novembre, l’Assemblée de la Plaine appelle à un rendez-vous à 13h à la Plaine, avant de se rendre au départ unitaire à Notre Dame du Mont à 15h.

Ce n’était pas la pluie, mais l’incurie de la mairie qui a provoqué la mort des 8 de la rue d’Aubagne.

Cela faisait 5 ans que Marseille Habitat laissait le 63 de la rue d’Aubagne se dégrader. Dans les 1er et 2ème arrondissements ce sont 51 bâtiments aux mains de la mairie qui se délabrent d’année en année sans que des travaux soient entrepris.

Cela fait plus de 15 ans que des habitant.e.s et collectifs interpellent la mairie sur l’état d’insalubrité et de dégradation des logements, que des rapports accablants crient au feu. Les dispositifs pour pallier à cette situation existent, mais la mairie ne s’en est pas saisi, préférant jouer d’un côté la politique du pourrissement et de l’autre celle d’un marché immobilier opaque.

Depuis 359 immeubles ont été évacués dans des circonstances très douteuses et 4000 délogé.e.s ont souffert d’une prise en charge désastreuse. A ce jour plus des 2/3 n’ont toujours pas pu regagner leur logement.

Noailles ignorée, la Plaine emmurée, Marseille méprisée.

A Noailles la politique de la ville s’est traduite par la construction des Feuillants, un hôtel de luxe censé « redynamiser » le quartier, cheval de Troie de la gentrification.

A la Plaine, depuis que la « requalification » de la SOLEAM est passée à force d’interventions policières, le marché et ses 300 forains ont disparu, près de 20 commerçants ont mis la clé sous la porte, des centaines d’habitant.e.s ont été délogé.e.s par des arrêtés de péril, d’autres expulsé.e.s violemment du 36 rue Curiol par Marseille habitat. Des milliers de Marseillais.es ont perdu la Plaine faute de transports publics adaptés. Des milliers de Marseillais.es ont perdu le centre car les loyers ont explosés.

Ailleurs les habitant.e.s de la Maison Blanche sont abandonné.e.s par les services de la mairie, des squats et la Maison du peuple sont évacués à la veille de la trêve hivernale, des personnes dorment à la rue dont des mineur.e.s isolé.e.s et des familles car ni la métropole ni le département ne prennent leurs responsabilités en termes de prise en charge.

La réponse à notre colère : le mépris et la matraque

A Noailles, Zineb Redouane est tuée par la police le 1er décembre 2018. Dans les rues de Marseille des dizaines sont blessé.e.s, mutilé.e.s, des centaines sont arrêté.e.s par les flics, poursuivi.e.s en justice. La charte du relogement est bafouée, nos quartiers étouffés par la spéculation organisée. Et comble du cynisme ! Notre colère est récupérée et exposée en musée dans le cadre de la biennale d’art contemporain, nouvelle vitrine de la ville financée grassement avec notre oseille.

Ils croient nous avoir à l’usure, ils se mettent le doigt dans l’œil jusqu’au coude.

En hommage aux victimes du 5 novembre,
Stoppons leur politique de démolition sociale,
Pour une ville vivante et populaire !

Le 9 novembre 2019 rendez-vous à la Plaine à 13h
Départ unitaire à Notre Dame du Mont à 15h

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