Aperçu des luttes d’actualités en Grèce - articles tirés d’indymedia athènes – Novembre 2021

Tous les mois, ou presque !, nous comptons traduire et partager des articles publiés sur indymedia athens.
On choisira un article par lutte ou évènement, pour donner une vue générale du moment en Grèce.
On en choisira 4-5 par mois, parce qu’on est limité en temps pour faire cela.
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Articles tirés d’Indymedia Athènes :

Contre la persécution sur la base de l’ADN

article sur la requisition de prélèvement ADN par les forces de l’ordre

De : l’Assemblée contre le prélèvement obligatoire d’ADN

Le 11/11/2021

Article initial

À une époque de crise économique et sociale accrue, l’État profite de la pandémie pour établir une nouvelle réalité encore plus dystopique. Cela comprend des projets de loi tels que celui sur les manifestations, le projet de loi anti-travail (loi Hatzidaki), le projet de loi sur l’éducation et une série de mesures anti-insurrectionnelles pour empêcher les réactions « de celles et ceux d’en bas » face aux attaques qu’ielles reçoivent à plusieurs niveaux. L’État, fidèle à la doctrine « loi, sécurité et ordre », met en œuvre une politique de répression très dure avec des arrestations massives, l’interdiction et la dispersion des marches du mouvement concurrentiel au sens large, la criminalisation/l’interdiction des grèves, etc. Le carquois de l’État est sans cesse renouvelé et enrichi de nouveaux outils d’abord sous couvert de mesures sanitaires qui intensifient la pratique de la biopolitique, violent les données personnelles et ouvrent la voie à une surveillance plus poussée de nos vies (certificat de contrôle/identification, restriction de circulation-confinement, codes de sortie). En plus de la nouvelle réalité du travail (évaluations des enseignants, télétravail, etc.) mais aussi en général avec des caméras dans les rues et accrochées aux flics, l’État favorise la surveillance et le contrôle accru de celles et ceux qui résistent, et même de celles et ceux qui ne le font pas. L’un des outils dont l’État étend l’utilisation est l’acquisition obligatoire de matériel génétique.

Ce n’est pas la première fois que l’identification de matériel génétique est utilisée pour la répression et/ou l’emprisonnement des combattant·es, cet outil répressif à une histoire de plusieurs années déjà en Grèce (cas : Sirinidis, Gournas, Giatzoglou, Velventou, Theofilou, Irianna B .L ., Perikli M., Seisidi, Tsironi, SX, affaire Lakkou Karatza (Skouries), V. Stathopoulos, 8 d’ASOEE, 14 squatteur·euses du NTUA, XM, Costa K. et bien d’autres). Jusqu’à présent, les tests ADN sous couvert de cas de « terrorisme » étaient normalisés par une grande partie de la société. Avec la persécution récente de 8 camarades par l’ASOEE (université d’Économie) et des 14 squatteurs du rectorat de la NTUA (Université polytechnique), le gouvernement tente un saut stratégique pour dépasser le cadre étroit des personnes accusées d’actes terroristes et étendre cette pratique à un plus large éventail de gens qui résistent. Actuellement, il est de plus en plus utilisé, avec de moins en moins de prétextes, comme seul élément à charge venant étayer des accusations bancales et leur faisant acquérir la substance d’affaires-conspirations. Le but est aussi de créer un sentiment de peur et de servir « d’exemple » pour toute personne qui résiste, de se forger une image d’État omnipotent mais aussi de cartographier les résistant·es et d’élargir la base de données d’EL.AS (police grecque).

L’identification du matériel génétique comme preuve est présentée comme une autorité et un élément inébranlable alors qu’en fait le processus même de prélèvement et de comparaison de l’échantillon est un processus indubitablement discutable. Initialement, à la suite de l’identification, seul un pourcentage de certitude est donné sur le nombre d’échantillons disponibles dans les fichiers ELAS, qui est très faible. L’échantillon examiné contient une si petite portion d’ADN humain qu’il peut ne pas être représentatif, puisque l’ADN d’un individu peut être identifié en laboratoire avec l’ADN de plusieurs individus qui partagent une partie de leur code génétique. Pour ces raisons et bien d’autres, dans la plupart des pays, il n’est pas utilisé comme élément incriminant mais uniquement comme un acquittement (c’est-à-dire que seule la non-identification est considérée comme valide). Évidemment, nous, sujets en lutte, ne serions pas intéressé·es même si ce qui précède n’était pas le cas car nos pratiques politiques ne tombent pas dans le dipôle de la légalité-illégalité, mais sont censées mettre en évidence la fragilité des plans répressifs. En aucun cas nous ne faisons confiance aux découvertes scientifiques d’EL.AS, ni à leur utilisation par la justice civile car nous savons très bien quels intérêts ils servent, ceux de l’Etat et des patrons.

Ces dernières semaines, nous sommes devenus fans de deux autres complots. Le 13/10/21, des flics ont enlevé le camarade H.M. devant chez lui, sans mentionner la raison de son enlèvement. Alors qu’il est détenu à GADA (commissariat central), un échantillon de matériel génétique lui est extrait. Le lendemain, alors qu’il n’a pas encore été informé du motif de sa détention, le chef d’accusation est établi et on voit s’ouvrir une autre affaire qui avait été oubliée. À l’aide de l’ADN, ils tentent d’identifier le compagnon en le comparant à un échantillon orphelin retrouvé après le braquage d’un transfert d’argent en 2018. Concernant le ridicule de l’affaire, H.M. a été identifié comme suspect par un "appel téléphonique anonyme", une tactique de sécurité bien établie pour créer des coupables lorsqu’ils n’ont aucune piste. Le dossier de l’affaire décrit également son implication dans une autre attaque contre un concessionnaire automobile en 2009, mais sans aucune autre preuve de culpabilité, dans le seul but d’alourdir sa position devant le tribunal. Le résultat de ce processus a été la détention provisoire du compagnon en tant que fugitif présumé, bien qu’il n’y ait aucune preuve valable de sa culpabilité.

Dans les jours suivants, nous apprenons un autre cas flagrant de coup monté avec un saut dans le temps similaire et énorme. Une tentative est faite pour identifier un autre camarade qui aurait attaqué les voitures de garde de G. Voulgarakis devant le ministère de la Culture en 2007. Un complot décelable même par la personne la plus mal intentionnée. Il y a eu trois perquisitions dans la maison du camarade Kostas K, en 2009, 2012 et 2020. Parmi celles-ci, évidemment, des effets personnels ont été confisqués et placés sous analyse biologique. Le 13/05/21, il a été conclu qu’un échantillon d’ADN provenant d’objets trouvés dans sa maison avait été comparé avec celui trouvé dans un objet trouvé après l’attaque. Le "paradoxe" est que ce n’est que la troisième fois que le matériel génétique est confirmé sur la base des allégations de la police, alors qu’en pratique, ils avaient déjà son matériel génétique depuis 2009. Aujourd’hui, le camarade Costas a été libéré sous des conditions restrictives.

Ces deux cas, combinés aux récents appels à la contrainte du matériel génétique des 8 de l’ASOEE et des 14 squatteurs du recteur de la NTUA, qui ne sont distants que de quelques mois, nous montrent une nouvelle aggravation de la politique de l’État et de la pratique policière. Il est évident que la nouvelle arme qui s’installe petit à petit et que l’on retrouve de plus en plus devant nous s’appelle l’ADN.

Dans les efforts successifs de l’Etat pour étouffer le mouvement anarchiste et piéger nos camarades, nous proposons la résistance collective. Chaque jour à travers des actions, des marches et des assemblées, nous aiguisons les relations de solidarité et de camaraderie entre nous et nous construisons des remblais contre la guerre constante avec l’État et ses sbires. Nous nous déclarons impénitents et prêts à tout moment à renverser les termes des batailles que nous menons quotidiennement contre l’État, les juges, les procureurs, les patrons, les fascistes, les sexistes.

LIBÉRATION IMMÉDIATE DU CAMARADE H.M.

AUCUNE POURSUITE POUR KOSTAS K.

SOLIDARITÉ AUX 14 SQUATTEURS DU RECTORAT DU NTUA

CONTRE LE PRÉLÈVEMENT OBLIGATOIRE D’ADN

LIBERTÉ POUR CELLES ET CEUX QUI SONT EN CELLULE, JUSQU’À L’EFFONDREMENT DE LA DERNIÈRE PRISON

  • Assemblée contre le prélèvement obligatoire d’ADN

Dieu et l’État, une histoire classique

article sur féminisme, religion et État patriarcal

de : des anarchistes
Le 26/11/2021
Article initial

Dieu est partout, Dieu voit tout, Dieu sait tout, Dieu gouverne, Dieu punit. Car Dieu est homme, maître, blanc, sage, vieux, omniscient, et depuis notre berceau nous inculque la honte d’être des femmes. C’est avec violence qu’il envahit nos désirs, les pupilles de nos yeux, nos lèvres serrées, nos cœurs ridés, nos corps entiers et jusqu’au fond de nos esprits.

Pendant des siècles, les religions ont contrôlé, intimidé, terrorisé, torturé, instrumentalisé et donné un rôle précis à la femme : celui de la mère pure qui sert et vit essentiellement pour les autres et non pour elle-même.

Le crime perpétuel contre les femmes a des coupables qui ont des noms, des visages et des postes.

Avec l’État, ils se cachent soigneusement derrière les bancs de l’Eglise, derrière l’immunité des députés, derrière les chaires, derrière les sièges des tribunaux, derrière les uniformes des flics, dans les pierres et les calices et à partir de là, ils font tout leur sale boulot. De là, ils lancent des chasses aux sorcières, de là ils violent les enfants, de là ils accablent, de là ils exercent tout leur pouvoir malade.

Nous menons nos vies, nos corps et nos choix. Nous n’acceptons ni dieux ni maîtres.
Feu et démolition de l’état et des temples.

Aujourd’hui 25/11/2021, jour de l’éradication mondiale de la violence contre les femmes, nous sommes sorties la nuit en véritables descendantes des sorcières et avons jeté des peintures sur l’église Saint-Nicolas et avons écrit des slogans à l’entrée.

SUR VOS MAINS, VOUS AVEZ LE SANG DES FEMMES

L’ÉTAT ET LA RELIGION DONNENT NAISSANCE AU PATRIARCAT

Des anarchistes

A propos du meurtre commis par l’état, du jeune de 18 ans, Nikos Sampanis.

article sur le meurtre d’un jeune Rom par la police grecque

De : collectif anarchiste Vogliamo tutto e per tutti

Le 03/11/2021

Article initial

Le samedi 24 octobre, trois jeunes Roms de 15, 16 et 18 ans qui circulaient en voiture dans le quartier d’Egaleo refusent de s’arrêter à un contrôle de police d’une équipe de la Dias (flics á moto). Pendant la poursuite, les policiers transmettent au centre de contrôle que des "jeunes tsiganes" sont à bord du véhicule. Les flics n’obéissent pas aux ordres catégoriques répétés du Centre de contrôle de s’arrêter. La poursuite couvre environ 13 kilomètres jusqu’à Perama où la voiture poursuivie est piégée par un bus qui passe. Les sept policiers DIAS quittent les motos et commencent à tirer sur les trois mineurs non armés en vidant leurs armes (38 douilles ont été collectées au total), tuant sur le coup le copilote Nico Σαμπάνη, 18 ans, avec un traumatisme pénétrant au thorax et à l’abdomen, blessant grièvement un adolescent de 16 ans sur le siège arrière, tandis que le conducteur de 15 ans a réussi à s’échapper quand les flics rechargeaient leurs armes pour le tuer, lui tirant dessus alors qu’il courait à pied pour s’échapper. Des balles ont été logées dans les voitures et les murs voisins alors que la fusillade à la Far West se déroulait dans un quartier résidentiel.

Dès le premier instant, les médias de masses commencent le rôle bien connu de désinformation et de reproduction de la version de la police avec une multitude de mensonges, d’inexactitudes et de diabolisation des jeunes. Ils accueillent du matin au soir les représentants de la police qui tentent de nous convaincre que la voiture s’est transformée en une arme qui a tenté de les tuer, ils parlent faussement de sept flics blessés, que l’adrénaline les rend plus irritables, que les vitesses élevées ne leur font pas entendre un contre-ordre, qu’ils ne savaient soi-disant pas qu’ils poursuivaient des Roms, que ce sont de bons gamins qui se battent pour le salaire. Dans le même temps, ils dessinent un profil criminel des victimes, reproduisent des stéréotypes racistes, font passer l’âge de l assassiné de 18 à 20 ans et le transforment de passager en conducteur du véhicule.

En réponse à cet événement, des groupes de Roms bloquent la circulation sur l’autoroute Corinthe-Patras, Corinthe-Kalamata et ailleurs, brûlant des pneus et jetant des pierres sur les policiers. Au même moment, la manifestation organisée dans le centre d’Athènes le 25 octobre a été attaquée par la police anti-émeute avec des produits chimiques et des coups de matraques, trois manifestants se retrouvant au KAT (hôpital) les mains cassées et la tête battue. Deux autres marches après des appels d’anarchistes à Egaleo et Perama ont eu lieu sous une présence policière suffocante.

L’incident ne survient pas comme un coup de tonnerre par beau temps. Les incidents de poursuites meurtrières et de fusillades dans la ville sont en constante augmentation. Il y a un mois, un accident de voiture mortel à Egaleo a été provoqué la traque d’un motocycliste des Dias. Sur la place Vathi début octobre, un policier de Dias a blessé par balle le conducteur d’un véhicule parce qu’il ne s’est pas arrêté à un contrôle, un passeur de migrants a été tué en essayant d’échapper à ses poursuivants. Nous ne tombons pas des nuages, les serviteurs en uniforme de l’État se livrent constamment à la torture et au meurtre comme celui d’Ebucha dans le A.T. (commissariat) Omonia, l’assistance dans le meurtre de Zackie, le meurtre d’Alexandros Grigoropoulos, la prisonnière Katerina Goulioni en transfert, Elias Kareli en prison et bien d’autres.

À tout cela, il faut ajouter la tsiganophobie intemporelle de la société grecque et le racisme structurel de l’État grec à l’égard des Roms. Le racisme spécifique est tellement ancré dans le langage (stigmatisation des "gitans") mais aussi dans les stéréotypes et les fausses informations sur le mode de vie des Roms ("ils préfèrent les tentes aux maisons que l’État leur donne, ils ne laissent pas leurs enfants aller à l’école, ce sont des mendiants, ils ont un gène criminel", etc.). Bien sûr, l’attitude négative envers les Roms n’est pas exclusivement un phénomène grec, mais un événement historique dans toute l’Europe. Le racisme contre les Roms est directement lié à soi-disant la menace qu’ils font peser sur le concept de nation. Un peuple nomade qui pendant des siècles n’était pas compatible avec les processus de construction de l’État-nation, a été utilisé comme contrepoids à la création du "nous" national. Ainsi, en Grèce, l’identité et le mode de vie des Roms ont été identifiés par les créateurs de la conscience nationale avec la délinquance et "l’autre". Au fil des ans, cependant, un groupe social diabolisé devient captif de sa caractérisation et accomplit la prophétie autoréalisatrice qu’on lui a cousue dessus. L’appauvrissement, le racisme et la marginalisation conduisent à des attitudes de délinquance plutôt que l’inverse. Et ce n’est pas la première fois que l’État grec assassine des Roms.

Cet incident marque cependant un tournant car c’est la première fois que le meurtre est commis avec 38 balles par 7 policiers, dans un quartier résidentiel et est politiquement couvert dès le premier instant et au plus haut niveau avec le ministre des flics et de la répression Theodorikakos visitant les tueurs dans le centre de détention afin d’offrir un "soutien mental aux jeunes humains" (et de passer bien sûr un message clair que le gouvernement soutient les meurtres de Roms et qu’aucun policier ne sera puni pour avoir vidé son chargeur sur un quelqu’un de 16 ans sans arme), et en disant qu’il n’y a pas lieu de les garder en détention en attendant leurs jugement et d’ accorder du crédit à "une justice indépendante". Deuxième ministre du gouvernement, Adonis Georgiadis, qui en tant que vice-président de ND (le parti au pouvoir), justifie les flics à l’avance, affirmant que "la défense de la police est absolument justifiée", ne laissant aucune place à une mauvaise interprétation. N’oublions pas que le parti du quel cette ordure fait partie avait dans son programme le changement de la réglementation de l’utilisation des armes des flics afin qu’ils puissent tuer des personnes qui ne s’arrêtent pas au contrôle ou qui s’échappent des prisons et des centres de détention. Autrement dit, il rêve d’une police aux normes américaines avec des meurtres vicieux de pauvres non-blancs et opprimés.

Dans la foulée de l’assassinat de Nikos Sampanis, l’État vient annoncer un nouveau resserrement du contrôle policier et cible la communauté rom, en précisant que les meurtres de Roms, d’immigrés et généralement de personnes marginalisées sont une possibilité acceptable du programme politique "ordre et sécurité". Par conséquent, la mise à niveau pénale du délit de vol en crime est annoncée lorsqu’il est commis à plusieurs reprises (ciblant les communautés roms mais aussi celles qui ne s’adaptent pas à la normalité ethnocapitaliste) et une mention spéciale est faite de la tolérance zéro dans "les zones et les groupes de grande délinquance", tandis que l’introduction de caméras dans l’équipement des voitures de patrouille, des cyclistes et de la police anti-émeute est accélérée et les patrouilles du soir sont plus intensifiées. Une autre mesure de surveillance, de contrôle et de répression. L’introduction des concepts de "zones et groupes de grande délinquance" crée un nouveau modèle de police qui fait référence aux pratiques racistes, au raceprofiling et à la création de ghettos assistés par de nouvelles technologies de police prédictive numérique. L’exemple international de l’Europe et des États-Unis est une illustration de l’avenir dystopique de la surveillance absolue que l’État nous réserve.

L’histoire de l’éducation incomplète et de la nécessité de démocratiser les flics, par laquelle la gauche exprime constamment son opposition, doit cesser. Dans cet incident particulier, le chef était un officier, c’est-à-dire qu’il s’agissait de l’équipe de police la mieux formée qui puisse se déplacer sur la route. Leurs actions meurtrières sont le résultat de décisions politiques, de choix centralisés de l’État et de pratiques policières enracinées plutôt que d’imprudence. Le nombre d’incidents, la couverture politique, mais aussi l’orientation des nouvelles mesures le confirment. La police devient une organisation encore plus violente et meurtrière, couverte les leaders politique et en l’autonomisant grâce à un cadre de règles, de pratiques, de lois et de technologies.

Il faut comprendre que les questions de "criminalité" n’ont rien à voir avec le "manque" de services de police qui sont déjà plus étouffant que jamais. Comme une grande partie de la population est marginalisée et appauvrie, exclue de l’accès au travail et appauvrie, il est logique de recourir à des moyens illégaux pour gagner sa vie. L’intensité de la répression et la doctrine de la tolérance zéro ne feront qu’atteindre plus d’immigrants morts, de Roms et généralement opprimés à l’autel des votes que le réservoir de la partie fasciste de la société représente. Nulle part et à aucun moment historique, les inégalités sociales n’ont été atténuées par une répression accrue.

Nous devons nous rendre compte que l’État et le capitalisme n’ont rien d’autre à offrir que l’exploitation, l’appauvrissement, la répression et la mort. Les fusillades à Psachno ne font pas exception et ne sont qu’une partie de la politique de la mort pratiquée par l’État. Les meurtres de migrants à la frontière, leurs enlèvements et le fait de les jetés à la mer ne sont pas sans rapport avec les meurtres de Roms de 16 ans, d’immigrants, d’étudiants anarchistes, de livreurs de rue et d’autres que l’État compte parmi les indésirables et les restes. Ils ne sont pas sans rapport avec les meurtres commis par des employeurs, comme celui dans l’atelier de COSCO, qui ont également augmenté ces derniers temps. Tant que la barbarie d’État sera établie, tant qu’aucune résistance ne sera soulevée, les catégories d’indésirables augmenteront ainsi que les pertes de personnes de notre classe. Les seules personnes qui peuvent freiner la brutalité de l’État sont les opprimés eux-mêmes qui en sont les cibles. Quand ils réalisent leur position commune et ne sont pas induits en erreur par les récits de conscience et d’unité nationales. Quand ils se déplacent organisés et déterminés pour leur droit. Les événements insurrectionnels de décembre ’08 avec les flics blessés mais aussi la protestation de la colère de N.Izmir à l’image du motocycliste blessé de Delta ont mis les tueurs en uniforme à leur place pendant un moment. Cependant, une résistance sporadique doit se transformer en une organisation et une lutte conscientes si nous voulons à un moment donné nous débarrasser de l’oppression, des humiliations et de la politique de mort que nous réservent l’État et le capitalisme.

Accidents du travail et fusillade à Psachno, la guerre nous la vivons tous les jours ici

Aucun et aucune seul contre la brutalité policière

Flics - Fascistes - Assassins

Résistance et lutte pour l’anarchie et le communisme

Vyronas - Pagrati : Attaque à la peinture sur des boutiques d’agresseurs-violeurs

article revendiquant une attaque anti-sexiste contre des magasins

de : les chattes noires
le 26/11/2021
Article initial

À l’aube du 25 novembre, journée pour l’abolition de la violence contre les femmes, nous avons choisi de cibler avec des slogans et des peintures deux parmi les trois magasins "STORE", à Formionos 208 à Vyronas et Chremonidou 30 à Pagrati, dont le propriétaire est Th. Lianou, habitant à Pagrati. Cet agresseur-violeur a déjà été dénoncé et poursuivi en justice pour agressions sexuelles, par au moins 3 femmes qui avaient cherché à obtenir du travail dans ses magasins.

Les magasins de Th. Lianos sont situés :

  • Formionos 208, Vyronas
  • Chremonidou 30, Pagrati
  • Iasonidou 30, Elliniko

À la maison, dans la rue, au travail, aucune tolérance pour les violeurs.

Les Chattes Noires

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