Apéro de sortie CQFD n°158 au local du journal le 6 octobre à 19h

Apéro de sortie du CQFD n°158 au local du journal (62, rue consolat / 13001 Marseille) le vendredi 6 octobre à 19H. Venez !

Au sommaire du numéro 158 :

Enquêtes et reportages d’ici et d’ailleurs

MOP : nos imprimeurs en lutte
Gaffe au Ricco-bonneteau !
En grève ! Depuis le 26 septembre, les salariés de l’usine MPO, où est imprimé CQFD, bloquent totalement le site. Ultime recours pour dénoncer le pillage de l’activité organisé depuis le Luxembourg par leur propriétaire, le groupe Riccobono.

Coup de froid sur la rentrée sociale
« La Loi travail XXL n’est qu’un hors-d’œuvre »
Depuis que Macron a signé les ordonnances de la Loi travail, le mouvement social tente de se réinventer. Essoufflement, division, fatalisme : il y a les pièges à éviter. Et de nouvelles stratégies de lutte à définir.

Les grandes manœuvres antisociales de la Macronie
Des contrats vraiment pas aidés
Macron a raison, les CUI-CAE, c’est bidon. Mais ce qui vient est bien pire. À commencer par la brutalité du méga-plan social, que suppose la suppression de dizaines de milliers de ces emplois « aidés ». « Si on était correctement subventionnées, on n’aurait pas eu besoin d’avoir recours à ces contrats de merde ! », s’emporte Sophie, responsable associative. Petite balade marseillaise dans un paysage dévasté par un ouragan pas tropical.

Contrats aidés dans l’éducation - année zéro
« Aïcha, c’était l’œil de lynx de l’école »

Dans le secteur scolaire, quelque 23 000 personnes ont perdu (ou vont perdre) leur contrat aidé. Elles exerçaient pourtant des missions essentielles au bon fonctionnement des établissements : secrétariat, entretien, cantine, surveillance, informatique… État des lieux.

Carte postale
Ma folle journée du patrimoine...
Voilà qu’il remet ça ! Le mois passé, un GPS défectueux l’avait conduit à prendre ses vacances à Notre-Dame-des-Landes. Cette fois, c’est à René seul que revient la décision de se fader les Journées du patrimoine à Marseille. Drôle d’idée.

TomJo : « Leur objectif : laver l’histoire »
Retour sur le dévoiement historique de la figure du mineur
En 1980 sortait Morts à 100 %, documentaire élaboré par Jean Lefaux et Agnès Guérin, qui taillait en pièces le mythe du mineur « héroïque ». Et le révélait pour ce qu’il était : un taf de forçat. Plus de 35 ans après, deux réalisateurs en livrent un épilogue1 sans concession. Entretien avec un des protagonistes, TomJo.

Ultra-droite ultra-ridicule
Soral : ein Volk, ein Reich, eine dégringolade
Il bénéficiait encore récemment d’une relative audience et d’une certaine capacité de nuisance. Mais depuis trois ans, toutes deux s’effondrent : en roues libres, le pitoyable idéologue Alain Soral parvient de moins en moins à faire illusion auprès de ses adeptes. La fin des haricots ?

Barbara Balzerani – « Reprendre la main sur mon histoire »
Des Brigades Rouges à la littérature, une lutte de plume et de plomb
Barbara Balzerani est un témoin clé de l’histoire italienne des sixties et seventies. Impliquée dans la lutte armée alors que l’Italie bouillonnait de toutes parts, celle qui fut un temps l’une des dirigeantes des Brigades Rouges a connu les deux faces des années de plomb : l’espoir fiévreux et la répression. Pour son implication dans les actions de l’organisation, elle a passé vingt-cinq ans en détention. Rencontrée à Paris, elle revient sur ce pan d’histoire et sur l’œuvre littéraire qui désormais l’occupe.

Drogue, sang et larmes
Mexique barbare, vraiment ?

Seuls l’Irak et l’Afghanistan font pire : au Mexique, 105 journalistes sont morts assassinés depuis l’an 2000. À l’occasion d’une tournée en France, le reporter Sergio Ocampo dresse le portrait d’un pays ni vraiment en paix, ni très démocratique.

Ouragans et solidarités caribéennes
Autant en apporte l’État ?

Le 6 septembre, l’ouragan Irma dévaste l’île de Saint-Martin. Douze jours plus tard, c’est Maria qui frappe la Guadeloupe et les îles voisines. Aude, qui habite depuis 34 ans Petit-Bourg, en Basse-Terre, témoigne des dégâts, des lourdeurs administratives et de l’entraide spontanée des îliens.

Ma cabane en Kabylie
« Remettre de la vie après les années de braise »
Raconte-Arts, festival populaire itinérant se tenant tous les ans en Kabylie, est un prétexte à vivre et à prendre l’espace. Les villageois sont à la fois organisateurs, spectateurs et acteurs. L’art de l’oralité et l’expression s’y font médiums actifs et décloisonnent les fonctionnements trop figés.

Siliconisation de Marseille
La philanthropie selon Google

Pendant deux jours, le Palais de la Bourse de Marseille s’est habillé aux couleurs de Google – bleu, rouge, jaune, vert. Joie et cotillons ! Une opération commerciale ? Pas vraiment : le fleuron de la Silicon Valley – gracieusement invité par la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) - n’est pas là pour faire du chiffre. Mais pour mener une opération de propagande à peine maquillée.

1917-2017 : on ne mélange pas les bolchos et les soviets !

Entretien avec l’historien Éric Aunoble
1917-2017 : Que lire ?

« Marine Le Pen souhaite une révolution de la proximité », « Mélenchon appelle à une révolution citoyenne » ; « Révolution, le livre-programme de Macron se hisse dans le top des ventes », « La droite doit faire sa révolution populaire, explique Guillaume Peltier », etc. Si le mot « révolution » peut être ainsi mis à toutes les sauces de la politicaillerie, c’est sans doute qu’il a été complètement désamorcé.
Longtemps, la Révolution russe a servi de référent absolu au bouleversement du monde. Cela ne semble plus être le cas. Éric Aunoble est l’auteur d’un petit bouquin synthétique, La révolution russe, une histoire française : lectures et représentations depuis 19172, qui parcourt la réception dans le champ éditorial et politique français de cet événement majeur. Rencontre avec un historien bolchevik autour d’un café chaud et d’un objet (presque) froid.

Anarchistes vs bolcheviks
Comment il ne faut pas faire la révolution !

Peu avant sa mort en 1920, Kropotkine écrivait : « Nous apprenons à connaître en Russie comment le communisme ne doit pas être introduit. » Le vieux théoricien anarchiste se gardait d’attaquer trop ouvertement les nouveaux maîtres de Russie pour ne pas alimenter la réaction. Les anarchistes comptèrent néanmoins parmi les premiers critiques – et les premiers persécutés – du bolchevisme.

Chayanov, en défense des paysans
À la lueur du moujik

Pour Lénine comme pour Staline, le paysan était potentiellement soit un bourgeois, propriétaire terrien (koulak), soit un ouvrier prolétarisé bon à suer dans les usines à aliments que furent les kolkhozes et les sovkhozes. L’intellectuel Alexandre Chayanov (1888-1937) s’est opposé à cette vision binaire. En vain. Retour sur un martyr de la collectivisation.

En couple au cœur de la Révolution
Deux Américains au pays des soviets

Lorsqu’ils arrivent en Russie en septembre 1917, Louise Bryant et John Reed ont la trentaine. Ils se lancent dans une longue équipée journalistique et amoureuse, qui donnera deux livres revenant sur les événements ayant mené à Octobre 1917 : le classique Dix jours qui ébranlèrent le monde (1919), réédité dans son intégralité, et Six mois rouges en Russie (1918) de Louise Bryant, publié pour la première fois en français. Deux témoignages à chaud au cœur de l’action.

Lénine face aux moujiks
L’électrification contre les soviets

Nos copains des éditions La Lenteur ont réédité le passionnant Lénine face aux moujiks3, par Chantal de Crisenoy. On y prend la mesure de la véritable aversion du théoricien et leader de la Révolution russe pour les paysans. Depuis ses premiers écrits jusqu’à la fin de son règne, Lénine ne voyait en eux que des êtres « intrinsèquement petit-bourgeois ». Au mieux, des alliés de circonstance. Mais en définitive, des ennemis mortels. CQFD a pris le temps de s’entretenir avec Nicolas Eyguesier, l’un des éditeurs de La Lenteur.

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