Bienvenue à Provenceland - Welcome to Provenceland - Bienvenido a Provencaventura

Les anciens défenseurs des Calanques se battaient, avec plus ou moins de réussites, contre des projets destructeurs : carrière Solvay, la route des Calanques (projet Gréber), le téléphérique de Marseilleveyre, le campus de Luminy, les boues rouges, les égouts de Marseille... Pour nos anciens, la ligne à ne pas franchir était évidente et le mot d’ordre clair : Pas d’artificialisation des espaces naturels ! Depuis, la "défense de la nature" a été institutionnalisée, et ce faisant, a perdu toute sa substance critique. Pourtant, la création du parc national des Calanques reste une "bonne chose" pour nombre de gens se disant "amoureux de la nature". Nous pouvons comprendre l’enthousiasme de ceux qui ne regardent que la carte postale (cf. notre texte Au delà de la carte postale). Mais derrière, les faits parlent pour nous : Altéo rejette toujours en mer du poison (l’aluminium, le fer, l’arsenic...), les égouts de Marseille se déversent toujours à Cortiou, les promène-couillons sont toujours là, la publicité attire encore et toujours les touristes qui seront accueillis et... gérés. Finalement rien n’a véritablement changé : Derrière la carte postale, les Calanques, mais aussi tous les autres massifs gérés, restent menacés par les industries mais également par les gestionnaires de l’anti-nature. Cette dernière menace est présentée dans ce nouveau papier : Bienvenue à Provenceland.

Provenceland est le petit nom que nous donnons au nouveau parc d’attraction que les gestionnaires du Parc National des Calanques (PNC) s’évertuent à bâtir. De l’ironie ? Absolument pas ! Pour rappel, l’accès aux Calanques de Sugiton et des Pierres Tombées nécessite depuis deux étés un permis de visite, que les touristes devront générer via une application développée par la start-up TROOV. Une fois ce permis téléchargé, les touristes devront quand même faire l’effort de se rendre sur place. Point délicat ? Non, car la société industrielle a mis au point de confortables engins motorisés pour qu’ils puissent voyager sans peine : bateaux, avions, trains, bus, voitures, motos… Pas de panique, à Luminy, deux grands parkings ont été créés. Quel soulagement !

Ainsi, après avoir été quasiment téléportés aux portes du parc d’attraction, les touristes prendront part au flux. Et un flux, ça se gère ; un peu comme un flux d’électricité. Un petit sectionneur par ci, un redimensionnement de câble par là et le tour est joué. Ne riez pas ! Les gestionnaires ont effectivement la volonté d’aménager de grandes autoroutes à touristes dans le massif, afin de mieux gérer ce flux, tout en faisant disparaître les petits sentiers. Accordons-leur que les « boites à Calanques » (préfabriqués) des checkpoints n’y rentrent pas. Pas pratique. Comment prouver qu’ils existent sans poser leurs artefacts un peu partout dans le massif ? Vous y pensez, vous, à ces pauvres gestionnaires qui doivent innover pour justifier leurs salaires ? Peuchère. Quoi qu’il en soit, au premier checkpoint, le flux aura droit à d’infantilisantes questions : Avez-vous de l’eau ? Avez-vous pris votre chapeau et de la crème solaire ? Ou bien à des questions plus directives : Où allez-vous ? Vous prenez quel chemin au col ? Verbatim. Nous avons également subi cet interrogatoire mais la saisonnière ne semblait pas connaître notre chemin : Les Escampons, le col de Morgiou… puis direction le mont Canigou. Quèsaco ? Nous sommes joueurs.

Après cette première épreuve, le flux sera merveilleusement guidé par de judicieux panneaux de direction : Col de Sugiton, toujours tout droit, 10 minutes… Et ne vous avisez pas d’uriner sur du ciste cotonneux, sinon les clôtures déjà installées seront prochainement électrifiées. Tous les moyens sont bons pour forcer le grand troupeau à ne pas sortir du rang. Au col, il est fortement conseillé de faire un petit détour vers le belvédère, récemment réaménagé, pour y faire quelques clichés prouvant votre venue en ces lieux. À partager sans plus attendre sur les réseaux sociaux. Mais attention, ne perdez pas trop de temps à compter les likes, votre pass-nature pourrait bientôt expirer ! Afin de descendre dans la calanque de Sugiton, le flux s’identifie à un colis en acceptant de se faire scanner. C’est obligatoire pour accéder à l’enclos dans lequel vous pourrez profiter de la … nature. La nature ? Qu’est-ce à dire ?

Dans ce contexte, pas grand-chose. Ce que les gestionnaires gèrent est en réalité une anti-nature, la société. Mais alors qu’est-ce que la nature ? Certainement pas ce que nous venons de décrire plus haut. Quant à nous, simples promeneurs émus par l’éclosion des fleurs de bruyère, sensibles au vol erratique d’un rapace, nous distinguons deux choses : le naturel et l’artificiel. Nous pensons même qu’à l’ère moderne de la déconstruction, il est primordial de les distinguer pour en apprécier correctement les contours. N’en déplaise au plus grand anthropologue de l’univers qui nous assommera avec son désarmant : « [...] La nature, cela n’existe pas. La nature est un concept, une abstraction [...] ». Mais alors comment faire pour comprendre le monde industriel dans lequel nous vivons ? Comment critiquer l’artificialisation du monde si la nature n’existe pas ? Il nous faut bien un mot sur lequel nous appuyer. Certains, toujours les mêmes, proposent le terme de biodiversité. Pourquoi pas. Mais que ferons-nous quand un universitaire surdiplômé nous expliquera du haut de son piédestal que le concept de biodiversité est une abstraction scientifique, qui par conséquent n’existe pas ? À ce compte-là, rien n’existe ! Accrochons-nous encore un peu au mot de nature, car il permet de mettre en mots la critique d’un système mortifère qui impose son rythme et dicte ses exigences au monde naturel : l’industrie ou le règne de l’artificiel.

La nature est aussi un concept, nous n’en doutons pas. Après tout, il a bien fallu que naisse dans l’esprit des humains agglutinés dans leurs villes l’idée d’un grand fourre-tout correspondant à la part du monde qu’ils n’avaient pas créée, celle dont ils s’étaient éloignés. Nous en sommes les descendants. Que cela nous plaise ou non nous héritons de leurs mots et des concepts sous-jacents. Il n’en demeure pas moins que ce concept recouvre une infinité de réalités universelles bien tangibles : arbres, montagnes, rivières, oiseaux, insectes etc ; et qu’il est crucial de ne pas les confondre avec les parkings, checkpoints, panneaux d’informations, clôtures, larges chemins de feu, qui pullulent dans le massif. Et comme l’humain n’est pas encore totalement artificiel, nous pouvons dire qu’il comporte également une part naturelle et à ce titre qu’il appartient aussi à la nature. Ce qui n’est en revanche pas le cas des codes QR, ordiphones et autres gadgets nous renvoyant sans cesse à la société que les marcheurs sont en droit de chercher à fuir. Ainsi, ne plus faire de distinction entre nature et culture ou entre le naturel et l’artificiel c’est participer à rendre notre monde opaque, incompréhensible. Pendant ce temps la société industrielle, elle, continue à faire de notre monde un enfer. Un monde où la nature n’existera peut-être plus, car sachez que « La nature n’existe plus quand les gestionnaires s’en mêlent ». Bon, ça c’est de nous. Pas sûr que nous ayons autant de succès que Philippe Descola. Cependant, il est vrai que la ligne de crête entre ces deux mots n’est pas toujours facile à tracer. Certains malins nous rétorqueront que l’air que nous respirons n’est pas naturel car il a été pollué par nos activités industrielles. C’est juste, mais le cœur du problème n’est pas là. L’important réside dans ce fait : dans ces espaces où la société n’avait autrefois pas ou très peu de prise, où on laissait croître les êtres vivants selon leur tendance spontanée, l’artificialisation des terres ainsi que l’organisation totalitaire de nos désirs participent à la fin de la nature, ou à la création d’une anti-nature.

Nous ne sommes pas naïfs et donc nous ne sommes pas surpris, puisque nous savons très bien que les gestionnaires de l’anti-nature n’ont pas pour vocation ni mission d’agir pour défendre la nature et la liberté. Les sept grands axes devant « guider l’action du parc des Calanques pour l’année 2024 » le prouvent :

« - Agir pour un accueil adapté au sein du Parc national,

  • Développer la connaissance en dotant la stratégie scientifique d’une déclinaison opérationnelle,
  • Poursuivre et amplifier la transition écologique,
  • Prendre en compte la lutte et l’adaptation au changement climatique,
  • Développer un réseau d’ambassadeurs et participer aux réseaux d’acteurs du territoire ayant des impacts positifs,
  • Innover,
  • Gérer l’établissement public. »

Il faut bien se donner quelques actions supplémentaires, même si elles sentent l’esbroufe à plein nez, pour dépenser les 10,3 millions de budget que le conseil d’administration a unanimement voté en décembre dernier. Prenons le temps d’analyser quelques-uns des axes.

Agir pour un accueil adapté au sein de Provenceland

C’est une des actions les plus visibles pour les usagers des Calanques. Il n’aura d’ailleurs échappé à personne que Provenceland est en chantier permanent à la manière des grandes agglomérations.

Un des chantiers les plus en vogue, pour une meilleure qualité d’accueil des touristes, consiste à clôturer tout ce qui ressemble à de la nature. Ainsi, des îlots de cistes cotonneux, de chênes kermès, de pins d’Alep sont miraculeusement épargnés de la harde touristique indocile. Nous ne voyons pas bien comment cette manie de tout clôturer pourrait bien s’arrêter. Aucune action n’ayant été entreprise par ailleurs pour freiner le tourisme.

Quand ils ne les clôturent pas, les gestionnaires de l’anti-nature abattent les arbres. France Bleu Provence nous informe que « 400 arbres seront abattus sur les routes des Calanques de Sormiou et de Morgiou ». Ah oui, mais là c’est pour « réduire le risque de feu de forêts » et, ne vous inquiétez pas, « le choix des arbres se fait de façon très minutieuse afin de préserver la biodiversité, mais aussi de favoriser le développement de la végétation. ». Ne chercherait-on pas à nous faire croire que « détruire, c’est préserver » ? Ou mieux encore que « détruire, c’est améliorer ? ». Après tout, ils arrivent bien à ce que quelques smartiens acceptent le slogan « réserver, c’est préserver ».
Question aménagements, les gestionnaires de Provenceland peuvent également compter sur les gestionnaires de la grande ville. En effet, dans le cadre du programme européen « life habitats Calanques » (encore), la ville de Marseille, en partenariat avec l’État, le PNC et l’Office National des Forêts (ONF), est également à la manœuvre pour des :

« Actions de mise en valeur et de préservation du site naturel emblématique de Sugiton pour restaurer la biodiversité et les paysages, tout en améliorant les conditions d’accueil du public :

• Condamner les sentes sauvages en mettant en défens les secteurs sensibles nécessitant d’être activement préservés.
• Améliorer la praticabilité et la lisibilité des sentiers officiels en les rendant plus attractifs par un travail sur les points de vue et sur divers motifs à mettre en scène, tels que des rochers, murets, vestiges, arbres et séquences paysagères des cheminements.
• Adapter le dimensionnement des sentiers aux flux de visiteurs.
• Traiter l’accès au belvédère de Sugiton par une requalification du cheminement en reprenant notamment les emmarchements.
• Regrouper toutes les données issues des recherches historiques et bibliographiques sur l’histoire du site, en vue d’une valorisation ultérieure sur les supports d’information
• Rédiger un cahier des charges pour la gestion du site une fois aménagé, en vue de dimensionner les besoins et moyens futurs. »

Tout en programmant de prochains chantiers afin de « requalifier le col de Sugiton et l’accès à l’une des deux plages de la calanque ». On fait donc de l’urbanisme dans les Calanques ; la ville devient totale.

Pour gérer les travaux, nous pouvons compter sur Madame la directrice, Gaëlle Berthaud de l’École Nationale des Travaux Publics de l’État (ENTPE). École qui prétend être « une grande école, de femmes et d’hommes, ingénieurs et docteurs, pour imaginer, construire et gérer les territoires à vivre de demain ». Tout un programme ! Plus tard, Madame la directrice a enrichi son pedigree en sortant diplômée de l’école des Ponts ParisTech. Puis, c’est l’ascension vertigineuse vers les plus hautes sphères du monde de l’aménagement. En effet, avant de diriger Provenceland, la technocrate a été directrice du Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (CEREMA) - Méditerrannée, établissement public à caractère administratif placé sous la tutelle conjointe du ministre de la transition écologique et solidaire, et du ministre de la cohésion des territoires. Nous notons également un passage à la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DREAL). Épaulée par Nicolas Chardin, formé à Sciences Po Grenoble, l’aménagement de ce territoire innovant qu’est le massif des Calanques a de longues années devant lui.

On ne peut pas finir ce volet « accueil du public » sans parler des Jeux Olympiques. « En cette année olympique, où le littoral marseillais sera particulièrement sollicité, le Parc National demande également la création de 9 Équivalents Temps Plein Temporaires (ETPT) supplémentaires, et ce afin de renforcer son dispositif saisonnier notamment. » C’est tout ? Non, Provenceland vous souhaite également une bonne année olympique. Nous croyons rêver ! Alors qu’il est facile de démontrer que les Jeux Olympiques de Paris sont une aberration écologique et sociale, le Parc n’y voit qu’un « défi à relever ». Mais rassurez-vous, « Le Parc national et ses partenaires s’y préparent en prévoyant des équipes renforcées pour accueillir, orienter, sensibiliser et assurer une surveillance accrue du territoire ». Pas la moindre critique de l’événement. Les gestionnaires gèrent les nuisances qui seront inévitablement occasionnées. C’est peut-être le sens de l’un des axes d’actions du Parc, plutôt obscur : « prendre en compte la lutte et l’adaptation au changement climatique ». Mystère.

« Développer la connaissance en dotant la stratégie scientifique d’une déclinaison opérationnelle »

C’est clair ? Pas vraiment.

Ce qui est certain c’est que vous pouvez compter sur le Parc pour développer la connaissance. Ou plutôt pour dépenser du budget pour qu’une entreprise de la French Tech le fasse pour eux. Entre Provenceland et la start-up nation c’est une grande histoire d’amour. Après TROOV vous allez adorer Citiprofile, une start-up Deep Tech toulonnaise, « spécialisée dans la production d’outils d’aide à la décision à partir des flux de personnes physiques et de véhicules ».

« CitiProfile est une solution innovante qui quantifie et qualifie la démographie et les flux de personnes et de véhicules sur une zone géographique précise pour mieux les connaître, mieux les gérer, préserver le territoire et améliorer le quotidien des résidents ou des visiteurs. »

Merveilleux ! Comment cela fonctionne ?
« CitiProfile traite des données démographiques ultraprécises et des mouvements humains issus notamment de données GPS provenant de plus de 5000 applications mobiles. CitiProfile permet de connaître le profil des visiteurs et résidents sur un territoire : densité, origine géographique, mode de transports, catégories socio-professionnelles etc. Spécialiste du big data, CitiProfile modélise des jumeaux numériques des territoires grâce à ses outils dédiés et propriétaires. »

Vous le savez, le marché de la data est en pleine expansion. Vos déplacements dans les espaces naturels n’échappent donc pas à ce fructueux marché. Mais ici, ce sont les gestionnaires de Provenceland qui sollicitent une start-up pour étudier ces données. Il y a un budget à dépenser. Grâce à la French Tech, ils espèrent « mieux connaître » les attentes et comportements des personnes, sans aucune discussion avec elles. Pour enfin proposer des solutions que nous dénoncions déjà dans notre premier papier sur le sujet, à savoir : « la gestion des pics de fréquentation, la mise en place de nouveaux circuits et de nouveaux points d’attractivité et la mise en place de jauges ». Si vous ne voulez pas que les permis de visite se généralisent aux espaces naturels, réfléchissez-y à deux fois avant de prendre avec vous votre « objet d’aliénation favori ». Foutue laisse électronique.

« Poursuivre et amplifier la transition écologique »

De quoi s’agit-il ? Peut-être du projet Provence Grand Large (PGL), un parc pilote de trois éoliennes flottantes, au large de Salin de Giraud, d’une puissance installée de 24 MW. Le Parc National des Calanques qui a donné un avis « conforme avec réserves et préconisations » le 26 février 2021 souhaite la « poursuite du projet PGL ». C’est bien connu des défenseurs de la nature, les éoliennes industrielles terrestres comme marines sont des tueuses d’oiseaux, de chiroptères et d’insectes volants. Dans le cas du projet PGL, les gestionnaires du parc s’inquiètent, à juste titre, pour les oiseaux de mer (Puffin yelkouan, Puffin de Scopoli et Océanite tempête…). Mais là aussi, ne comptez pas sur une critique vive et juste de la transition énergétique. Non, Provenceland est là pour donner une caution écologique à ces installations industrielles. D’où quelques mesures compensatoires : « Contrôle et éradication des prédateurs (rat noir et chat haret) ; limitation du dérangement causé par les activités anthropiques sur les colonies de reproduction » ou d’accompagnement comme le puçage et suivi de ces pauvres oiseaux. Bien maigres compensations face à l’ambition dévorante des industriels qui est d’installer ces monstres flottants sur toutes les côtes du monde.

« Développer un réseau d’ambassadeurs et participer aux réseaux d’acteurs du territoire ayant des impacts positifs »

Arrêtez donc de rire, c’est gênant.

« Innover »

Étymologiquement innover c’est « introduire quelque chose de nouveau dans une chose établie ». Sur ce point nous pouvons reconnaître que les gestionnaires ont réussi à faire voler en éclats l’idée d’une libre circulation dans le massif. Quelle vieille idée réactionnaire d’avoir l’intention de marcher dans la nature librement, sans avoir fait de plan à l’avance. La planification, l’agenda, la notification de rappel de nos sorties, la réservation sur internet, voilà l’innovation. Provenceland pourra se vanter d’être le premier parc national de France à instaurer un permis de visite de l’anti-nature. A jamais les premiers ! On sait déjà que d’autres parcs ont regardé cette mesure avec beaucoup d’intérêt. Surveillons nos gestionnaires car à force d’innovation, il se pourrait bien que leurs idées délirantes sonnent le glas de ce qui restait de nature ici-bas ; sauvage et humaine. En organisant les flux de personnes comme on traite des marchandises, ils nous abîment ; sous prétexte de protéger les paysages, ils les mettent en vitrine ; en prétendant protéger la nature, ils l’annihilent. Alors, naturellement nous nous demandons : qui protégera la nature de ses gestionnaires ?

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Pour nous, platanistes intégristes, il ne reste plus qu’à trouver un endroit peu remarquable pour passer la saison estivale. Loin du tumulte des foules destructrices. Loin de Provenceland et de cette anti-nature. A l’ombre d’un Platane, d’un Chêne ou d’un Micocoulier (qui sait ?) pour se protéger des chaleurs accablantes. Nous y relirons Désert Solitaire d’Edward Abbey. Témoignage poignant sur ce que les gestionnaires-technocrates, mais aussi l’industrie, du nucléaire principalement, ont fait des parcs nationaux américains. Avis aux saisonniers qui crament aux abords des checkpoints de Provenceland. Bonne lecture.

Le Platane
Juin 2024