Communiqué des street-medics de Marseille sur la journée du samedi 15 décembre 2018

Suite à la répression vécu lors du mouvement du 15 décembre. Le communiqué sur les prises en charges et les témoignages récoltés par les Street Medic Marseille.

Face à la répression qui touche tous les mouvements sociaux et à la dangerosité des armes de la police, des militant.e.s s’organisent pour porter assistance aux manifestant.e.s agressées par les forces de l’ordre.

Pour cette journée, nous dénonçons particulièrement la stratégie d’intimidation mise en place par les forces de l’ordre : une présence au contact permanent du cortège qu’ils soient en uniforme ou en civil, de nombreuses interpellations ostentatoires tout au long du parcours, la présence de deux véhicules blindés sur le vieux port.

Voici un bilan non exhaustif des blessé.e.s recensées ce jour, sachant qu’il ne restitue que les prises en charge que nous avons effectuées ou constaté, sachant que nous ne sommes qu’un petit nombre de médics et que tou.te.s les blessé.e.s ne passent pas entre nos mains.

  • 3 Arrestations violentes : dont 1 dont nous savons qu’elle a entraîné des blessures.
  • 6 Personnes Frappé.e.s avec boucliers et tonfas/matraques : entraînant (pour ce qui a pu être recensé) 1 prise en charge médecin et 2 départ pour les urgences avec des ami.e.s.
  • 3 Personnes Blessé.e.s par flashball : dont 1 prise en charge pompier (selon ce qui a pu être recensé).
  • 2 Personnes atteintes par des éclats de grenades (dans les jambes, hématomes + grand qu’une main et plaies) dont 1 prise en charge par les pompiers selon ce qui a pu être recensé.
  • 1 « Crise d’angoisse ».
  • 1 « Passage à tabac par les forces de l’ordre » pris en charge par pompiers.
  • 6 Prise en charge par plusieurs medics différente.e.s et des conseils.
  • 3 Prise en charges des pompiers.
  • 2 Départ aux urgences par tiers.
  • 1 Consultation médecin au commissariat.

Nous rappelons la mort de Zineb Redouane, 80 ans, décédée des suites de sa blessure par une grenade lacrymogène reçue au visage le 1er décembre 2018, nous ne l’oublierons pas.

Nous revendiquons de venir en manifestation équipé.e.s de matériel de soin et rappelons qu’en aucun cas celui-ci ne peut être saisi au titre d’arme par destination ou d’anticipation de la violence.

Afin que nous puissions au mieux recenser et dénoncer les violences policières, démontrer la dangerosité des armes et méthodes employées et mettre en évidence la répression de la contestation, merci de faire parvenir vos témoignages à streetmedic13@riseup.net en précisant le type de blessure, l’heure et le lieu.

PS :

Streetmedic : ni sauveteuses ni sauveteurs, des manifestant.e.s qui se préfèrent debouts qu’à genoux. La solidarité est notre arme.

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