Occupation policière : des coybows à la militarisation

Dimanche dernier un vide cafoutch était organisé spontanément sur la place attirant une foule nombreuse, l’ambiance était bonenfant bataille d’eau, petit foot, barbecus gratuit, papotages...comme ça faisait longtemps depuis le confinement de la plaine.

Au stand crêpes une banderole à était accroché en écho à la mobilisation contre les frontières à Nice. Les flics font incursion au milieu des flaneur.ses et des enfants pour l’arracher à trois reprises de plus en plus brutalement.

A 21h pétante les CRS ce sont positionnés à l’entrée de la place casques et boucliers au poing, avançant d’une seul ligne en tapant leur bouclier pour instaurer un climant de peur. Ils ont encerclé les dernier.es participant.es et les ont attaqués afin d’en arrêter deux pour donner l’exemple, incarcérées pendant plus de 48h. PLusieurs personnes ont été chargées, gazées, matraquées, tapées, faisant de nombreux.ses blessées.

Ces violences policières font echos à toutes celles qui se sont multiplié depuis le début du chantier et qui n’ont pas cessé à l’ouverture de la place. Elles touchent avant tout les personnes précaires et racisées qui trouvent dans la plaine encore un espace de sociabilité. Leur harcélement policier à leur encontre est quotidien et c’est accrue depuis le confinement sans considération pour leurs usages de l’espace publique qui relève plus d’une obligation que d’un choix (pretexte masques, attestations, couvre feux, type de consommation...)

• Le mur n’est plus là mais la militarisation de la plaine c’est  : couvre feux, ronde permanente, controle au faciès, chasse au pauvres, impunité policière, définition autoritaire des bons usages, appuyé par plus de 20 caméras sur la place. Toutes cette batterie securitaire ne préviens pas et ne préviendra jamais des attaques au couteau, des harcelements aggressions sexistes, homophobes, transphobes, putophobes, racistes, classites...mais rentre dans une logique de controle sociale.

• A qui profite l’occupation policière ?
  On ne peut plus consommer l’alcool sur l’espace publique, mais par contre aucune limite qur les terrases demantiellements étalées grâce à un arrêté municipal.
  Epicerie fine bienvenue, epiceries de nuit c’est finies.
  Animation sur autorisation mais pour les autres interdiction et répression (carnaval, sardinade...).
  SDF et squats délogés, immeubles en périel mais touristes bichonnés (RBnb, hôtel de luxe...).
  Harcélement des usagers du quotidien contre traitement de faveur mais impunité des riverain.e.s électeur.rice.s privilégié.e.s
  Condamnation de tout acte politique mais valorisation de la consommation et des intérêts privés’

Que fait la mairie ?... Elle déroule une campagne sécuritaire dans la continuité de celle de Gaudin.
Malgrès la promesse de campagne d’un moratoire sur la vidéo surveillance, elle accepte les financements de Vassal pour mettre encore et toujours plus de caméras dans nos vies (avec des traitements des comportements, des reconnaissances faciale et morphologique...)
Ca lui permet de rentrer dans la course aux idées d’extrème droite.
Dans le même temps elle poursuit la politique de monté en gamme de la ville à l’aide des financements européens et d’état (euromed). On s’attaque au marché du soleil, aux stands sauvages de Noailles, ou comme Mr Ohanesian aux marchés au puces de bougainville. La plaine n’est pas épargné la date de retour de marché n’est toujours pas programmé, une partie des forrain.es bon marché.es sont/seront évincés. Et toi, t’achetes où tes culottes ?!

Place à l’autodéfense collective !

La Plaine n’est pas qu’un quartier résidentiel et festif de la classe moyenne, mais un lieu de spontanéité et de surprise qui nourrit notre esprit communautaire.

Puisque l’Etat ne sert à rien là-dedans, réinventons des libres usages de l’espace et des moyens d’autodéfense collective !

Fin de la vidéosurveillance, des GAV et de la présence policière !

Solidarité et entraide alimentaire !

Un espace pour réfléchir ensemble la justice sociale et remettre en cause nos privilèges !

Logement et moyens de vie, réquisition de batiments pour les sans logement,mal logé.e.s délogé.e.s !

Il faut bien commencer quelque part, commençons à la Plaine !

Grande manifestation le samedi 19 juin à 16h : départ La Plaine direction la mairie (et on finira ensemble à la Plaine)