Un récit de la manif gilet jaune Marseille du 12/01

Comme depuis neuf samedis consécutifs les GJ de Marseille ont appelé à une manifestation au départ du vieux port à 14h. Petit récit d’une journée de ballade dans Marseille...

Si les dernières manifestations des GJ uniquement comptaient sur 2000 à 3000 manifestants, cette fois nous étions plus autour de 6000 si ce n’est plus...

L’autre point notable est qu’aucune autre manifestation du mouvement pour le « droit à la ville » ou contre les politiques de gentrifications urbaines n’étaient appelés ce samedi. Se mouvement d’importance majeure à Marseille après le mur de la plaine et les effondrements des immeubles à Noailles a toujours sue converger avec certains GJ.

Pour autant, des GJ de la plaine appelaient à se réunir a 13h sur la place pour un cortège qui rejoindrait le vieux port.

Maintenant que la mairie a transformé notre place en rond-point, les luttes sont liées ! Depuis cette fausse blague et sous une banderole « Gaudin, Chenoz, Vassal, Macron, Castaner : mon rond-point dans ta gueule ! » c’est un cortège de 200 personnes qui a rejoint la masse de GJ sous les applaudissements et les cris de joie.

Après un bon fourre-tout de slogans et de chants, parfois bien contradictoires, c’est « tous ensemble » que nous nous sommes dirigés vers le tunnel du vieux port pour le bloquer.
N’étant pas suffisamment rapides parce que trop nombreux, la police a déjoué nos tentative de blocage tout au long du parcours. Mais pour la première fois ici, la manif GJ a tenté d’agir directement et ainsi est sortie des parcours classiques et des revendications à la prèf.

C’est effectivement une vraie randonnée que nous avons fait, allant d’entrées d’autoroute a centres commerciaux.

Toute l’après-midi s’est donc passée ainsi dans un joyeux bordel, parsemée de quelques affrontements avec la police lors d’une arrestation au cours Belsunce et aussi lors de la dernière tentative de blocage de la Joliette.

Vers 18h, le cortège s’est retrouvé devant l’hôtel de ville, cette fois plus de sapin de Noël pour nos feux de joie mais un fumigène lancé sur le balcon du premier étage a fait sensation. Après quelques pousse-pousse avec leurs barrière de protections, la police a fait son travail en lançant gazs et assourdissantes, ce qui a sonné le coup de sifflet tant attendu de la troisième mi-temps. Droit au but c’est un énième saccage de la Canebiére qui s’est joué avec évidemment sont lot de pubs et de banques brisées mais aussi un pillage de SFR dans la joie et la bonne humeur.

Fin du match à la plaine, histoire de rappeler qu’on n’aime pas leurs chantiers ni leurs vigiles, la porte est fracturée et ces derniers copieusement arrosées de cannettes innombrables provenant d’un container juste à côté, sauvés de peu par l’arrivée des casqués, en effet ils sont copains comme cochons.

Un beau feu de sapins allumé au Cours Julien. Dispersion dans le désordre !
Les constats de cette journée sont multiples mais il est certain qu’on joue mieux que l’OM et qu’on a bien mouiller le maillot, la mobilisation est bien plus large et les manifs tentent d’être opérantes.

Pour autant, depuis le 15 décembre le dispositif policier s’est adapté et nous procure quelques difficultés. D’une part, les GM ainsi que la bac se tiennent au corps-à-corps et suivent le cortège tout le long sur les côtés, tellement serrés qu’ils semblent faire partis du cortège. D’autre part, ils tentent le jeux des économies sur les gaz, ce qui étonnement nous pose quelques souci de sécurité. Ce nouveau dispositif pose effectivement de nombreux problèmes au-delà des normes d’hygiène où une distance de sécurité est largement recommandée, en cas de manifestation c’est souvent aussi les gaz qui produise cette distance et empêchent la bac de se tenir trop prés. Ainsi, paradoxalement, on se sent plus à l’aise sous les gaz et on a pu constater qu’avec un peu d’insistance leur addiction au gaz les rappelle.

Longue vie aux gilets jaunes et vivement l’acte X !

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