Mercredi 19 janvier, 12h30, Nice : la police tue

Pas de trêve hivernale pour la police : ce mercredi à midi à Nice une perquisition préparée à l’avance a viré au drame. Un homme de 22 ans, lui-même pas ciblé par l’enquête, a été tué. La police française a n’a donc pas pris son temps pour commencer à tuer en 2022. Le chiffre des 800 morts de la police en 40 ans risque d’ailleurs d’être franchi cette année.

Dans les colonnes de Var Matin, on peut lire :

Des coups de feu ont éclaté mercredi en fin de matinée rue de la Buffa, en plein centre-ville de Nice. Tout le quartier a été bouclé. Grièvement blessé, un homme est finalement décédé. Il avait été atteint par au moins une balle tirée par un policier.

Selon nos informations, les policiers se sont immédiatement rendus dans une pharmacie voisine pour s’équiper d’un défibrillateur et tenter de le réanimer. Sans succès. Il a été déclaré mort à 12h30. Il était âgé de 22 ans.

D’après Xavier Bonhomme, procureur de la République de Nice, il s’agissait d’une "opération de police qui s’est mal passée".

Et plus loin que :

Le policier impliqué dans les coups de feu a été interpellé et placé en garde à vue. "J’ai saisi l’IGPN pour une enquête du chef d’homicide volontaire", a commenté le procureur de la République. "Il n’a pour l’instant pas été retrouvé d’arme sur la victime", a-t-il ajouté.

Comme d’habitude donc, le proc’ ne commence pas son communiqué par ses regrets et ses pensées pour la familles et les proches endeuillé.e.s, mais par minimiser. Au lieux de parler d’une personne "morte", ou "tuée" il dit "une opération qui s’est mal passée"... Bel euphémisme...

De même, après avoir dit que le flic est en garde à vue afin de prévenir toute révolte du quartier, il rajoute une petite phrase afin d’instiller le doute sur l’innocence du mort, car ce n’est que "pour l’instant" qu’on a "pas retrouvé d’arme sur la victime". Il est sans nul doute que comme d’habitude, demain, le moindre fait judiciaire datant de l’école maternelle du défunt sera étalé en une de la presse, là-encore pour minimiser le meurtre.

La police tue aujourd’hui, hier et demain, face à elle organisons-nous - toutes nos pensées à la famille et aux proches de la victime.

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