Point sur répression depuis le 1er décembre

La legal team de Marseille essaie de s’organiser pour lutter contre l’isolement face à la police et à la justice, pour se donner de la force et contribuer à ce que les personnes qui viennent en manifs soient le moins possible frappées par la répression policière et judiciaire.

La legal team de Marseille essaie de s’organiser pour lutter contre l’isolement face à la police et à la justice, pour se donner de la force et contribuer à ce que les personnes qui viennent en manifs soient le moins possible frappées par la répression policière et judiciaire.

Le grand nombre de manifs et de blocages en ce moment (et nous nous en réjouissons !) ainsi que la stratégie de la police, consistant à faire des petits groupes d’intervention de la BAC dans les petites rues à la fin des manifs, ne nous permet pas d’être sûr-e-s des informations sur le nombre de personnes arrêté-e-s ou déféré-e-s devant le tribunal. De plus, pas mal de personnes arrêté-e-s sont mineur-e-s, et sont donc présenté-e-s devant un tribunal pour enfant, qui n’est pas accessible au public.

Ça veut aussi dire qu’on a besoin de thunes pour les inculpé.es ! Vous pouvez donnez à la Caisse de solidarité pour les inculpé.es.

La circulation des infos, ainsi que la présence de soutiens, et le contact avec les familles et proches de personnes interpellé-e-s a aussi été rendu difficile par la tenue, le lundi 3 décembre, d’une séance de comparution immédiate à huis clos.

Ce jour-là, tous les procès ont eu lieu sans même la présence des proches, relayés en dehors du tribunal. Derrière l’argumentaire habituel de "sécurité", nous voyons dans ce huis clos un moyen de casser les solidarités, d’empêcher les personnes de s’organiser, de créer de la peur et de l’isolement.

La legal team est disponible par téléphone au 07 53 24 35 31 et sur legalteam-marseile@riseup.net
. Il est possible d’y signaler une interpellation, de donner ce contact à des personnes proches pour qu’elles puissent avoir des infos sur quoi faire en cas d’arrestation, et d’essayer de prendre contact avec un avocat en cas de procès.

Un point sur les derniers jours de mouvement

Samedi 1er décembre, pendant la manif pour le logement digne, et les suites de celles-ci, 23 interpellations ont eu lieu.

11 personnes ont été déférées devant le tribunal. 6 ont été jugées en comparution immédiate, les 5 autres seraient en préventive en attente d’un procès en décembre.

Sur les 6 personnes jugées (et pour les infos qu’on a pu récupérer malgré la fermeture du tribunal) :

  • 1 personne condamnée à 2 ans fermes avec mandat de dépôt ;
  • 1 personne condamnée à 6 mois fermes avec mandat de dépôt ;
  • 1 personne condamnée à 2 mois fermes avec mandat de dépôt ;
  • 1 personne condamnée à 4 mois de sursis ;
  • 1 personne aurait été relaxée ;
  • 1 personne dont est sans nouvelle.

Au cours des blocages lycéens du début de la semaine et de la manif lycéenne du 6 décembre, entre 10 et 20 interpellations ont eu lieu. Pour ce qui est des inculpations, nous avons comme information partielle :

  • 1 personne condamnée à 8 mois ferme aménageable sans mandat de dépôt, et 2 ans de sursis (comparution immédiate du lundi 10 décembre ;
  • 1 personne en détention provisoire jusqu’au 20 décembre ;
  • 2 personnes en attente de procès avec mesures de réparation ;
  • 1 rappel à la loi ;

Certaines personnes ont été déférées devant le juge pour enfants. Nous n’avons pas encore d’informations sur les peines prononcées. Des arrestations de personnes soutenant les lycéens ont également eu lieu. De nombreux-ses lycéen-e-s ont été blessé-e-s (notamment à coups de flashballs).

Un grand nombre d’arrestations a eu lieu pendant les blocages de routes dans le département des Bouches du Rhône, et les peines prononcées par le juge sont très lourdes (souvent de la détention provisoire, peines de prison ferme).

Pendant les manifs et l’embrasement qui les a suivi le samedi 8 décembre : voir : Boucherie au tribunal : communiqué de la Legal Team sur les audiences du 10/12 .

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