1er Mai : Cortège Antifasciste et Antiraciste

A la suite d’une assemblée publique mensuelle ; nous appelons à un cortège antifasciste et aniraciste au sein de la manifestation du 1er mai, journée internationale de lutte des travailleur·euses.
Rdv le dimanche 1er Mai à 10h au Kiosque à Musique ( aux Réformés)

Combattre le fascisme et le terrain raciste sur lequel il se développe !

Pourquoi un cortège antifasciste ?

Le fascisme n’est ni d’une autre époque ni d’un autre lieu : le danger est bien là, tout proche.
Alors qu’il y a 20 ans l’accession de l’extrême-droite au pouvoir était inimaginable, ce que montrait la réaction massive dans la rue et dans les urnes, la semaine dernière était réellement envisagée l’élection d’une fasciste comme présidente. Plus de 10 millions de français·es ont opté dès le premier tour pour un Zemmour ou une Le Pen, franchissant dès lors un pas vers l’adhésion à un projet fasciste. En effet, bien que Marine Le Pen tente de le masquer, profitant de la radicalisation assumée d’une droite bourgeoise regroupée autour de Zemmour, ces deux candidats et leurs soutiens ont en commun un projet que l’on peut nettement qualifier de fasciste :
→ C’est un projet prônant l’unité nationale, qui vise à mobiliser une large partie de la société face à tout ce qui pourrait menacer cette unité mythifiée : étrangèr·es, Noir·es, Arabes et minorités raciales ; gays, lesbiennes et minorités de genre menaçant la famille ; syndicalistes, gauchistes et révolutionnaires menaçant l’Etat et le patronat.
Les élections ne sont à ce titre qu’un moyen de gagner de l’audience et de l’adhésion à ce projet fasciste, mais n’est pas un but en soi. On le voit, tout cela légitime et galvanise le passage à l’action violente de groupes nationalistes qui se multiplient. Rien qu’à Aix ces dernières semaines, des manifestations antifascistes ont été attaqué·es et deux mosquées ont été profanées le soir du 1er tour.

Face à cela, Macron n’est pas un rempart, bien au contraire : c’est une politique fascisante qu’il a mené depuis 5 ans, et maintenant réélu, ce n’est pas prêt de s’arrêter.
→ Accumulation des attaques contre nos acquis sociaux : nous assistons chaque année à la sauvagerie du néolibéralisme via les différentes lois s’attaquant aux droits du travail et particulièrement aux précaires avec ou sans emploi. La lutte des classes est bien assumée par les gouvernements successifs qui se cachent de moins en moins de gouverner au profit des riches.
→ Offensive raciste et xénophobe, pour mieux diviser notre camp : aux abords de la France et de l’Europe, ce sont des réfugié·es qui meurent aux frontières sur terre et en mer, des travailleur·euses sans-papiers surexploité·es, le harcèlement policier quotidien dans les quartiers populaires et d’immigration. Tout cela est légitimé par des discours réactionnaires omniprésents qui alimente le mythe nationaliste et permettent la prolifération de lois sécuritaires et racistes, en particulier islamophobes.
→ Poussée autoritaire et intensification de la répression : pour mener ces projets à bien, les gouvernements successifs instaurent des mesures d’exception faisant fi du peu de démocratie qui subsiste. L’adhésion et le consentement populaire faisant désormais défaut, le pouvoir joue la carte répressive, armant toujours plus la police et la couvre systématiquement malgré les vies qu’elle vole. Récemment, les diverses dissolutions administratives de collectifs et associations qui luttent contre l’islamophobie ou en soutien à la Palestine et d’un groupe antifasciste lyonnais, incarnent l’arbitraire du pouvoir qui ne se masque plus.

Tout cela n’endigue pas la montée historique de l’extrême-droite, mais l’alimente et lui prépare le terrain.

Le danger fasciste est bien réel.
Face à cela, organisons-nous. Faisons bloc.
Nos luttes sont vitales, sur tous les terrains : dans nos quartiers et nos villages, nos lieux de travail, de vie et d’études.

Nos luttes syndicales, transféministes, écologistes, antiracistes doivent se poursuivre et se renforcer. Tout comme nos luttes du quotidien dans nos quartiers et nos villages pour l’accès au logement, aux soins et à la nourriture sont autant de combats menés qui permettent de contrecarrer le piège fasciste en proposant des alternatives communes par et pour notre camp.

L’assemblée antifasciste de Marseille - c’est quoi ?

L’assemblée antifasciste est une assemblée mensuelle publique qui a lieu tous les 3e dimanche du mois et qui est conçue comme un espace pour échanger et s’organiser contre les groupes fascistes et les dynamiques de fascisation, sans séparer action et réflexion et dans une volonté d’élaborer
largement pour faire en sorte que l’antifascisme ne reste pas "un truc d’antifas, de spécialistes" mais redevienne l’affaire de tous·tes.

Nous vous invitons à la prochaine assemblée pour participer à cette construction le dimanche 15 mai. Le lieu et l’horaire exacts seront communiqués sur mars-infos.org et sur Instagram → @assemblee_antifa_marseille

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