Dans le Moyen Atlas marocain, 300 travailleurs des mines entrent en grève. Les travailleurs d’une exploitation tenue par la compagnie minière de Touissit, leader marocain dans la production de concentrés de plomb argentifère, mettent l’entreprise face à sa cruauté. 100 grévistes ont décidé de tenir la grève à 700 mètres sous la terre.
La tension remonte à quelques années plus tôt, quand la direction locale de l’entreprise appliquait déjà l’omerta face aux revendications légitimes des travailleurs, telle que l’amélioration des conditions de travail et de leurs situations sociales, ainsi que la garantie ses mesures de sécurité sanitaire indispensables pour travailler dans les mines.
« Nous réitérons et maintenons ces revendications, d’autant plus que les travailleurs ont de leur côté honoré tous leurs engagements concernant l’amélioration de la productivité de leur mine et lui ont même permis d’enregistrer des performances dépassant largement celles prévues par leur direction. » Miloudi Moukharik, secrétaire général de l’UMT.
En 2019 l’entreprise et son PDG français, Mr.Luc-Gérard, avaient engagé un protocole d’accord pour améliorer les conditions de vie des travailleurs, les conditions sanitaires et leur sécurité au travail à l’intérieur de la mine, en présence du ministère de l’Energie et des mines et des autorités locales. Jusqu’à présent les grévistes restent déterminés, ils tiennent à maintenir leur lutte jusqu’à ce que la direction locale réponde à la totalité de leurs revendications et remercient chaleureusement les syndicalistes marocains pour leur soutien.