A Marseille on criminalise la vie de quartier !

Tout d’abord nous pouvons nous réjouir de l’incompétence des services de renseignements de la préfète : après avoir vilipendé un Carnaval dont elle connaissait l’organisation depuis des semaines, la Préfecture interdit la Sardinade du 1er mai sur La Plaine… qui ne devait pas avoir lieu !

Mais surtout cela nous rappelle que ceux qui nous gouvernent qu’ils soient du côté de l’État ou de la nouvelle municipalité, sont hostiles aux marseillaises et aux marseillais. Ce qu’ils souhaitent c’est une ville métropolisée, apaisée et normée comme nous l’indiquent les caméras et les haut-parleurs qui fleurissent sur la Place Jean Jaurès depuis peu. Une vision de la ville contre ses habitants, qui ne voit les sols où nos minots grandissent que comme des mètres carrés à valoriser. Leur carte de Marseille ne ressemble définitivement pas à notre territoire.

Car Marseille et ses quartiers c’est l’histoire d’une écologie humaine. Une écologie faite d’une certaine qualité de relations entre ses habitants. Des rituels tels que les fêtes de quartier et des traditions et des commémorations comme le Carnaval ou la sardinade du 1er mai. Des repas partagés sur une place ou dans un centre social. Des actions souvent invisibilisées des associations et collectifs. Ou bien encore de micros-résistances rendues possible par l’affinité et la complicité qui relient celles et ceux qui habitent et pratiquent le même territoire.

Face à leur volonté de Métropoliser nos vies et nos rues, plus que jamais les quartiers populaires de Marseille et du reste du Monde doivent se réapproprier leurs droits à la Ville, leurs droits à loger et habiter dignement, le droit d’avoir une vie bonne tout simplement. Alors continuons à nous lier, continuons à nous entraider, à prendre soin de nos écologies, continuons à nous enjailler, parce que de leurs côtés bientôt ils nous interdiront de faire des sardinades…Ah non ça c’est déjà fait !

PS :

Repris du facebook de La Dar Centre Social Autogéré

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