Nous avons fait cela comme un guide d’écriture, des questions auxquelles répondre pour rédiger un article seul.e ou à plusieurs. Il y a certainement d’autres méthodes et tout apport, conseil, astuce est bienvenue.
Avant d’écrire, cela peut aider de penser la question de "qui" raconte. Est-ce que l’on écrit en disant "je" en parlant de ses ressentis (ou pas) en disant ce que l’on fait et pourquoi. Est-ce qu’au contraire on cherche à garder de la distance en cherchant plutôt le "on" voire même le "ils" ou "elles". La façon dont on se positionne est importante, tant sur la forme que sur le fond. Il est aussi important de se poser la question de l’impact de nos écrits sur les personnes ou sur leurs situations. Vos écrits peuvent avoir des conséquences sur les personnes qui organisent ou participent à ces actions, manifestations, etc.
Un peu dans le même état d’esprit, c’est bien de distinguer les faits, les descriptions, de l’avis que l’on peut avoir dessus.
Compte rendu de manifestation
Pourquoi cette manif ? Lien de l’appel, contexte, est-ce qu’il y en a eu avant ?
Description de la manif ? Combien de personnes, quel groupes/partis/tendances... Qu’est-ce qu’il y a sur les banderoles ? Quels sont les slogans ? Le parcours de la manif ? L’ambiance générale ? Le temps qu’il fait ? Le dispositif policier ?
Événement(s) particulier(s) ? Est-ce qu’il y a eu un moment qui t’a marqué-e ? Prises de parole ? Interactions avec des passant-e-s ? Actions ?
Documents pour illustrer ? Photos (visages floutés, pas d’action pouvant donner lieu à inculpation en cours, métadonnées effacées), Tracts, affiches...
Est-ce qu’il y aura une suite ? Une prochaine date donnée, un avis sur la question...
Compte rendu d’action
Pourquoi cette action ? Lien de l’appel, contexte, est-ce qu’il y en a eu avant ?
Description de l’action ? Combien de personnes, Quels sont les slogans ? Pourquoi cette cible ? L’ambiance générale ? Le dispositif policier ?
Événement(s) particulier(s) ? Est-ce qu’il y a eu un moment qui t’a marqué-e ? Prises de paroles ? Interactions ?
Documents pour illustrer ? Photos (visages floutés, pas d’action pouvant donner lieu à inculpation en cours, méta données effacées), Tracts, affiches...
Est-ce qu’il y aura une suite ? Une prochaine date donnée, un avis sur la question...
Compte rendu de comparution immédiate
Peut aussi fonctionner pour d’autres type de procès. Des exemples de compte rendus sur Rebellyon.
Assister à l’audience :
Il existe une feuille sur un pupitre à l’entrée des salles de tribunal qui décrit sommairement les affaires qui auront lieu. Pas toujours complète, elle permet de savoir ce qu’il va se passer (si on cherche un.e ami.e par exemple)
Prendre des notes :
Il faut essayer de noter les paroles de chacun-e, le vocabulaire juridique, et conserver l’ordre des interventions ; mais il y a toujours des pauses durant la prise de note. Les répétitions des charges, d’une partie des faits, des questions parfois, laissent du temps pour faire une pause, terminer une phrase ou corriger un nom, un terme.
Il est impossible de retranscrire l’intégralité de l’audience. Essayez de ne noter que certaines phrases en particulier, qui pourront selon vous imager l’ambiance générale, les prises de positions, les lignes directives des discours de chacun-e.
Toujours, au tout début de l’audience, l’huissier annonce le nom du/de la prévenu-e, plus tard l’inculpé-e se présente. C’est uniquement quand l’inculpé-e se présente au juge qu’il est possible de relever son âge et son adresse.
Généralement le nom et l’adresse n’apparaissent pas dans les compte-rendus publics, mais ils peuvent être utiles pour organiser un soutien au/à la prévenu-e ou aux familles.
Penser aussi à relever la date des faits qui n’est souvent citée qu’une seule fois par le juge lors de la présentation des faits.
En général l’audience est découpée par les paroles des quatre protagonistes de l’audience. Le juge présente les faits, les charges et interroge l’inculpé-e, le/la procureur-e requiert contre celle-ui-ci et enfin l’avocat-e plaide, chacun à leur tour, sans se couper ni trop rompre cet ordre, sauf le juge. On peut noter chaque intervention par un signe distinguant chaque intervenant-e (JU, INC, PRO, AV).
L’inculpé-e n’a pas beaucoup de temps de parole et ne s’exprime généralement qu’une seule fois.
Le délibéré :
Au moment de la lecture du délibéré, la salle est souvent pleine, les prévenu-e-s attendent dans une salle mitoyenne à la salle d’audience et défilent très rapidement devant le juge ; il faut être proche et attentif-ve pour entendre le verdict prononcé par le juge.