Programme et infos pratique en bas de l’article
À Arlon comme ailleurs, l’aménagement du territoire est synonyme de guerre au vivant.
Ici, arbres, hirondelles, triton et papillons ont été jugé squatteurs indésirables avant nous.
On connaît la sentence que les civilisés appliquent aux sauvages.
En langage du pouvoir on dit Site à Réaménager et dynamisation de l’économie locale.
On sait trop bien ce que cela veut dire.
Aussi, nous avons décidé de les défendre.
Dans notre langage on dit alors ZAD partout.
Ainsi nous déclarons la ZAD de la sablière d’Arlon.
Contre leur projet de zoning d’entreprises, de bureaux, de parkings.
Contre la marchandisation sans bornes, contre le capitalisme.
Si leurs rêves sont nos cauchemars,
Que nos rêves soient leurs cauchemars aussi.
Le devenir ZAD de nos existences n’est pas voué qu’à défendre une nature menacée.
C’est aussi une riposte contre un monde devenu invivable.
Contre une société qui asservi, humilie, contrôle, surveille, enferme et réprime sans relâche.
Qui rouille nos corps et nos libertés, quand elle ne les roue pas de coups parce qu’on porte un gilet.
Le devenir ZAD de nos existences est poussé par un instinct de vie, par définition, sauvage.
Sauvage car réfractaire à la domestication des civilisés.
Là, hors autoroutes normatives, nous recréons des sentiers de liberté dans la brousse.
À l’instar des hérétiques, hors-la-loi, sorcières, indésirables et pourchassés d’autrefois.
Nous avons cessé de croire aux abstractions et aux vieilles idées de la gauche.
Le temps des doctrines, des chapelles et des avant-gardes est révolu.
Les regards d’espoir tournés vers demain ne nous captivent plus.
Il n’y a pas de conditions objectives à attendre passivement.
Il y a le maquis à prendre ici et maintenant contre le totalitarisme marchand.
Notre appel est cri d’oiseau adressé à nos pairs, nos alliés, nos complices en devenir.
Il est signal tourné vers les êtres-forêt, les maquisards, les réfractaires.
Il est alerte contre la destruction qui menace nos territoires-refuge.
Il est besoin de s’organiser contre les véritables casseurs, États et promoteurs,
Il est procès de la bétonneuse sans âme et plaidoyer pour la vie.
Il est invitation à s’enraciner pour habiter le territoire.
Il est désir de créer d’autres mondes.
Il est appel à nous rejoindre.
Mort au parti des cravates.
Nous sommes du parti des oiseaux.
Inauguration de l’occupation le 26 & 27 octobre
Chantier collectif du 26/10 au 03/11
L’ancienne sablière de Schoppach, située en périphérie de la ville
d’Arlon, est répertoriée comme zone de grand intérêt biologique par la Région Wallonne en raison des nombreuses espèces qui y ont trouvé refuge, dont l’hirondelle des rivages, le triton crêté, deux espèces de papillons menacées et plusieurs plantes protégées. Elle constitue également une zone tampon entre l’autoroute et le quartier d’habitation de Schoppach et est appréciée des promeneurs.
Malgré cela, la sablière est menacée de bétonisation par un projet de zoning pour PME comprenant bureaux et parkings, depuis son rachat auprès de la commune par l’inter-communale IDELUX-AIVE !
Rendez-vous le week-end du 26 et 27 octobre à la sablière d’Arlon à partir de 13h !
Programme
Samedi 26 :
- 13h : BBQ freegan de bienvenue.
- 15h : (Discussion) Luttes de territoires à Arlon et ses environs.
- 17h : (Discussion) Marches climat, et après ?
- 18h : Première assemblée du Front des luttes de territoire (appel à fédérer les luttes de territoires)
- 19h : Bouffe freegan.
- 20h30 : Jam et micro ouvert.
Dimanche 27 :
- 10h : Petit dèj
- 11h : rencontres informelles
- 12h : bouffe freegan
- 14h : Atelier banderoles.
- 16h : Retour sur l’occupation & continuité
Accès
L’entrée se situe Av. du bois d’Arlon, juste avant le pont qui
surplombe l’autoroute E411.
Itinéraire à partir de la gare d’Arlon >> 20min à pied via l’av du
bois d’Arlon >> BUS 19 direction VIRTON ; descendre à l’arrêt « Arlon av du bois d’Arlon 96 ou 186 ; la sablière se situe entre les deux arrêts)
Nous occuperons la zone forestière du site pour ne pas déranger les espèces trouvant refuge dans les zones humides en contre-bas.