Après s’être nourri.e.s d’expériences de résistances à la guerre, « là-bas » (en Ukraine et en Israël), nous voulons questionner l’« ici » et l’échelle locale. Comment résister à la guerre et au militarisme ?
Tout d’abord, réfléchir ensemble aux perspectives locales : quelles sont les prises autour de nous, comment ce territoire est-il miné de lieux, structures, entreprises en lien avec le militarisme ? Et, plus largement, comment s’organiser collectivement ici pour résister à la marche à la guerre ?
Ensuite à l’échelle hexagonale : dans un contexte de poussée des nationalismes, des fascismes, et de réarmement, comment proposer un contre-point ?
Et enfin à une échelle internationale : comment développer, renforcer, recréer une solidarité internationale ? Quels types de solidarité ?
Pour cette assemblée, nous faisons le pari de la discussion et de l’échange. Car, sans forcément être d’accord sur tous ces sujets parfois sensibles, nous souhaitons parler de fond, tout en ayant comme horizon un début d’organisation collective.
CYCLE DE DISCUSSIONS & RENCONTRES
Contre la guerre, déserter et s’organiser
Plus un jour ne passe sans que les décideurs de tous bords ne fassent miroiter le retour probable voire imminent de la guerre dans nos contrées. Éloignée ces dernières décennies des portes de l’Europe et considérée comme définitivement mise en échec par l’avènement du libre-échange, la guerre n’avait pourtant pas disparu et continue d’être le quotidien dans de nombreux pays.
Quelles qu’elles soient, les guerres sont profondément liées au capitalisme. Elles servent des intérêts qui bien souvent dépassent ceux et celles qui les subissent. Aucune guerre ne sera jamais « juste », puisqu’elle servira toujours les intérêts des États.
La propagande est la première arme en temps de guerre : celle-ci parvient à faire passer les élans belliqueux des États comme étant acceptés ou désirés par les populations touchées.
Mais partout où c’est possible, de nombreuses personnes continuent de refuser de se battre au nom d’États dont ils ne reconnaissent pas les intérêts comme les leurs. De la désertion individuelle aux luttes affichées contre la guerre, en passant par les actes de sabotage, nombreuses sont les raisons qui poussent à cette décision et tout autant sont les formes que peuvent prendre ce refus, au prix souvent de lourdes conséquences : isolement, exil, jugements, enfermements…
Comprendre les dynamiques guerrières, s’informer sur les choix pour la refuser et les manières de s’y opposer, c’est se donner la possibilité de s’organiser contre ces guerres qui ne seront jamais les nôtres.
marscontrelaguerre@riseup.net