Les brèves sont à écouter ici.
En ce moment, les nouvelles ont dû mal à sortir du Kurdistan. En Iran, le régime a décidé d’interdire petit à petit les réseaux sociaux, justement parce qu’ils servent d’outil d’organisation politique et de résistance au régime. La semaine dernière, c’est le réseau social Télégram qui a été interdit. Le prétexte invoqué pour l’interdire est que Télégram permettrait à des groupes dits « terroristes » de s’organiser contre le régime. Les partis kurdes iraniens utilisent Telegram.
Nous vous avions parlé dans les dernières brèves, des manifestations qui ont cours au Rojhelat* (Kurdistan iranien). Ces manifestations ont pour objectif de protester contre les fermetures répétées par le régime iranien des postes frontières qui permettent le transfert de marchandises, essentielles à la survie des populations transfrontalières entre l’Irak et l’Iran. Il faut savoir que les manifestations continuent et se sont étendues à d’autres villes. Mais à Baneh, après trois semaines de manifestations, le régime iranien a déclenché « l’alerte de haute sécurité », qui consiste à l’envoi de forces de sécurité « anti-émeutes ». Les gen.tes sont contraint.es de rester chez elleux, du fait du nombre important de forces de l’ordre dans les rues. La Cour de Justice a suspendu la connexion internet de la ville, pour empêcher les stratégies d’organisation.
Les 24, 25 et 26 mai, un évènement de trois jours est organisé en solidarité avec les prisonnièr.es du mouvement Kurde en Turquie. Au programme : une table de presse et infokiosque, des projections-débats, des concerts, des rencontres avec les collectifs Ne Var ne yok, Ozho Naayé, Solidarité Femmes Kobane, des conférences sur les mouvements des femmes kurdes et LGBTI, et un atelier d’écriture en soutien aux prisonnier.es politiques kurdes. Le programme complet ici : https://darlamifa.org/evenement/repas-kurde-et-soiree-de-soutien-avec-les-prisonnier-e-s-du-mouvement-kurde-en-turquie/