La lutte des classes et l’État en Grèce. Présentation-débat avec un camarade d’Athènes le dimanche 12 avril à 14 heures.
Un compagnon de la revue S.I.C. (revue internationale pour la communisation) viendra d’Athènes pour débattre avec nous de la situation et des luttes actuelles suite à l’élection de Syriza.
Il ne fait pas de doute que la coalition SYRIZA-ANEL, qui est au pouvoir en Grèce depuis janvier, doit être vue comme la représentation directe de la place Syntagma de mai-juin 2011, sur laquelle des centaines de milliers de personnes se retrouvaient autour de positions anti-gouvernement, anti-austérité et anti-UE (sans être anti-euro). Mais cette union n’a jamais permis de masquer une opposition fondamentale entre une partie plutôt « patriotique » et une partie plutôt « socialiste ».
En Grèce, nous assistons maintenant à la retombée brutale de la vague de luttes initiée par la révolte de décembre 2008 et parachevée par les émeutes massives du 12 février 2012, luttes dans lesquelles l’identité ouvrière et l’auto-organisation n’étaient que peu présents. Maintenant, la coalition SYRIZA-ANEL rejette la question de l’exploitation capitaliste hors de l’agenda social et politique, empêche une rencontre des prolétaires immigrés et nationaux comme celle de 2008, tout cela en affirmant l’unité nationale. L’antifascisme d’Etat s’est révélé être un outil essentiel dans cette dynamique.
SYRIZA est donc l’expression politique de la précédente vague de luttes, c’est-à-dire en un sens son intégration à l’État ou son étatification , et non pas son élimination ou sa défaite. Du point de vue de cette politisation directe des luttes, la situation grecque peut servir à une analyse critique de la vague de luttes mondiale initiée par le mouvement des Indignés et les révoltes arabes.
Le camarade en question, Andreas, vit et travaille à Athènes où il a activement pris part aux luttes de ces dernières années. Le repli actuel des mouvements de rue au profit du parti Syriza l’a amené ainsi que ses camarades à se demander comment on peut s’organiser face à cette nouvelle formation politique, et à monter un groupe de discussion marxiste autour du thème de l’État. Cette dernière discussion se prolonge aujourd’hui au sein du projet /Sic – Revue internationale pour la Communisation/ auquel il participe.