Ephéméride des luttes : 10 février

L’éphéméride des luttes du 10 février ne chôme pas, même si le travail n’est pas son fort. Mais de grève général en explosion insurrectionnelle, tout ça laisse peu de temps pour bailler aux corneilles.

1892 : A Xérès, "(Jerez de la Frontera) Plaza de Belen (Andalousie), quatre anarchistes (ou considérés comme tels) sont garrottés, ils répondent aux noms de Manuel Fernández Reina, âgé de 25 ans ; José Fernández Lamela, également âgé de 25 ans ; Manuel Silva Leal, âgé de 44 ans et Antonio Zarzuela Granja âgé de 34 ans. Ils sont les victimes de la répression qui a suivie la révolte paysanne du 8 janvier".
Repris de l’éphéméride anarchiste.

1930 : Au Vietnam, c’est le soulèvement de la Mutinerie de Yên Bái contre l’armée d’occupation française : des bataillons de l’armée se révoltent contre les Français, en tuent plusieurs et parviennent à s’emparer d’un dépôt d’armes d’une caserne, d’où ils appellent à l’insurrection populaire, ce qui sera un échec. La révolte est étouffée dans la journée et très durement réprimée.

1932 : En Espagne, la CNT anarcho-syndicaliste déclenche une grève générale qui aboutit en un soulèvement insurrectionnel.

1956 : En Espagne, la dictature franquiste déclare l’état d’exception dans tout le pays suite à l’agitation dans les universités.

1972 : En Irlande du Nord, l’IRA fait sauter une mine au passage d’une patrouille de deux soldats de l’armée anglaise a Cullyhanna, près d’Armagh, tandis que l’un de leurs militants est abattu.

1973 : A Strangford, deux militants de l’IRA meurent dans l’explosion prématurée de la charge qu’ils confectionnaient.

1977 : A Rome, près de 30.000 personnes participent à une manifestation antifasciste. Dans l’après-midi, des fascistes tirent des coups de feu contre un parti du rassemblement, sous les yeux de la police qui protège le local du MSI (le nouveau parti fasciste). Vers 17.30, un autre local du MSI est attaqué par plusieurs centaines de personnes, et la police commence à tirer elle aussi à balles réelles, provoquant des échanges de coup de feu de toutes parts. Plus de 200 douilles sont retrouvées au sol. Un autre local de la Ligue est dévasté, tandis que les Rondes Prolétaires détruisent le magasin ’Electrolux’.

1978 : A Prato en Toscane, le groupe Lutte Armée pour le Communisme abat le notaire Gianfranco Spighi.

1980 : A Paris, attentat d’Action Directe contre l’UCPI, une agence immobilière impliquée dans l’expulsion et l’expropriation de logements dans les quartiers populaires.

1985 : En Afrique du Sud, Nelson Mandela refuse la proposition du gouvernement d’être libéré de prison en échange de son renoncement à la lutte armée.

1986 : A Florence, la colonne Luca Mantini des Brigades Rouges – Parti Communiste Combattant (BR-PCC) abat Landa Conti (maire de la ville, homme de l’OTAN et trafiquant d’armes) dans le cadre de l’offensive commune des groupes de lutte armée européens (AD-RAF-BR-CCC...). Le communiqué peut être lu ici (en italien).

1990 : En Afrique du Sud, Nelson Mandela est finalement libéré après 27 ans de prison.

1994 : Dominic McGlinchey, dirigeant de l’Irish National Liberation Army (INLA), est assassiné à Drogheda en Irlande.

1997 : - A Madrid, ETA abat Rafael Martínez, le magistrat du Tribunal Suprême, ainsi que le coiffeur militaire de la base d’Armilla à Grenade.

  • A Strabane, une grosse bombe de l’IRA est désamorcée par les démineurs de l’armée anglaise.

2012 : - Près de Catamarca en Argentine, des manifestant-e-s contre l’installation d’une mine coupent les routes d’accès et sont très violemment délogés par la police, déclenchant un affrontement pour tenir les lieux.

  • A Athènes, une manifestation contre les mesures d’austérité tourne à l’affrontement contre la police.

2013 : A Saint-Germain-au-Mont-D’or près de Lyon, la salle qui devait accueillir le forum de la nation, organisé par le groupe nationaliste et pétainiste Oeuvre Française, est incendié pendant la nuit.

2015 : - A Pichanaki au Pérou, des manifestant-e-s contre l’entreprise multinationale Pluspetrol pénètre sur les terrains qu’elle exploite et détruisent les installations au cours d’une grève. La répression violente fait une trentaine de blessé-e-s et deux disparues.

  • A l’université de San Cristóbal au Vénézuela, une manifestation étudiante est réprimée à balles réelles par la police, blessant trois personnes.

2016 : A Montevideo en Uruguay, deux cocktails molotov sont lancés sur la maison de Carlos Rossel, qui avait largement pratiqué la torture au cours de la dictature militaire de 73-90.

2017 : - A Marseille, une manifestation de soutien à Théo, violé par la police, a lieu sur le Vieux Port. Environ 300 personnes sont présentes et attaquent une voiture de police. D’autres affrontements ont lieu plus tard vers le commissariat de Noailles et dans les alentours de la Plaine.

  • A Livron-Allex dans la Drôme, deux voitures du Front National sont incendiées par "des rats des champs" en solidarité avec Théo et avec une personne arrêtée récemment à Paris, accusée dans l’histoire de la voiture de police brûlée lors de la manifestation du 18 mai.
  • A Bologne, suite à l’occupation de la bibliothèque par les étudiant-e-s suite à la fermeture de celle-ci par la direction, la police intervient et expluse tout le monde, provoquant des affrontements dans les rues alentours. A noter que l’un des slogans que l’on entend le plus à cette occasion est le fameux ’Tout le monde déteste la police’, qui a fait tache d’huile. La preuve en images :

PS :

Voir aussi l’éphéméride anarchiste du 10 février.

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