1969 : A Milan, massacre de Piazza Fontana : une bombe explose devant la Banque de l’Agriculture, faisant une quinzaine de morts. La police attribue immédiatement l’explosion aux anarchistes et arrête plusieurs d’entre eux, dont Giuseppe Pino Pinelli, qui mourra trois jours plus tard, défenestré depuis les fenêtres des étages du commissariat, ou Valpreda, qui restera plusieurs années en prison. La bombe avait en fait été placée là par des néofascistes en lien avec les services secrets, ce qui est aujourd’hui largement documenté [1]. Ce qu’on appelle dès lors la strage de Piazza Fontana marque le début de la stratégie de la tension, lors de laquelle les groupes néofascistes multiplieront les attaques meurtrières (plus de 400 morts au total) pour déstabiliser les mouvements révolutionnaires de gauche et porter le pays vers un coup d’état autoritaire.
1971 : A Strabane en Irlande du Nord, le sénateur John Barhnill est abattu dans sa maison par un groupe de l’IRA ’Officielle’ (OIRA).
1980 : A Rome, les Brigades Rouges enlèvent le juge Giovanni D’Urso pour protester contre les mauvaises conditions de transfert des prisonniers de la prison détruite de l’Asinara. Il sera libéré le 15 janvier 1981 et la prison fermée. Le communiqué des BR, en italien.
1981 : A Chooz dans les Ardennes, une manifestation antinucléaire a lieu suite à la publication par le Parti Socialiste au journal officiel de l’Utilité Publique de la future centrale nucléaire, pierres et molotov contre grenades et lacrymogènes.
1982 : ’Vireux Vivra ou Chooz 2 sautera’ incendie une pelleteuse dans La Pointe en solidarité avec la lutte antinucléaire de Chooz et les sidérurgistes.
1991 : A Craigavon en Irlande du Nord, l’IRA fait sauter une bombe de 2000 pounds devant le commissariat de police.
1993 : A Fivemiletown, l’IRA abat deux officiers du Royal Ulster Constabulary (RUC).
2005 : A Athènes, le groupe Lutte Révolutionnaire fait sauter une charge d’explosifs contre le ministère de l’Economie.
2008 : A Santa Cruz, trois banques sont attaquées en solidarité avec les émeutes en Grèce suite au meurtre d’Alexis Grigoropoulos par la police le 6 décembre. Nombreuses occupations, tags et blocages un peu partout. 40 poubelles brûlées à Barcelone. A Paris, une voiture de police est défoncée pendant quelques affrontements. A Olympia aux USA, quelques banques sont attaquées.
- A Francfort, trois voitures de police sont endommagées au cours d’affrontements et de barricades.
- A Varese en Italie, le ’groupe incendiaire du Front de Libération Animale’ incendient deux autos de luxe appartenant à un groupe de sexage de poussins.
2011 : A Chilpancingo au Mexique, lors d’une manifestation, les étudiant-e-s bloquent les routes. La police, venant pour les déloger, fait usage d’armes à feu pour les expulser, tuant deux étudiants.
2012 : Sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, entre 40 et 50 personnes attaquent au molotov et au bouclier les forces d’occupation policières qui tentent d’évacuer la zone occupée.
- A Buenos Aires et Tucumán, de grandes batailles ont lieu suite à la relaxe de 13 personnes qui avaientséquestré et réduit une femme en escalavage sexuel pendant des années. A Buenos Aires notamment, il faut plusieurs heures avant que la police reprenne le contrôle de la situation.
2014 : Grève générale en Italie, avec occupations et affrontements à Rome, Milan et Turin.
- A Zurich, une grande manifestation est appellée par Reclaim the Streets : assez offensive, les manifestant-e-s parviennent à s’emparer de matériel policier, alors que plusieurs voitures sont incendiées, banques brisées et que les affrontements illuminent la nuit. Pendant ce temps, des locaux de la police sont attaqués.
2015 : A Leipzig, une grande manifestation a lieu contre un rassemblement néonazi, ce dernier étant protégé par la police. Alors que la manifestation cherche à le rejoindre, la police intervient, des barricades enflammées sont érigées et les affrontements commencent. Finalement, les nazis ne parviendront à réunir qu’une centaine de personnes, contre plus d’un millier pour les antifascistes.
2017 : A Buenos Aires, alors qu’un sommet de l’OMC est en cours dans la ville, des affrontements éclatent lors des manifestations de protestation.
2018 : A Oaxaca au Mexique, la "Cellule guerre et sabotage incendiare" du Front de Libération Animale / Front de Libération de la Terre (ALF/ELF) fait sauter deux charges explosives dans les locaux de l’industrie avicole PATSA, en solidarité contre le G2O en argentine et pour plusieurs anarchistes tués par les forces de sécurité (Sebastian Oversluij, Kevin Garrido, Alexis Grigoropoulos...).