Expulsion policière de l’occupation des exilé-e-s l’occupation des exilé-e-s de Paris 8

Suivi en direct de l’expulsion policière (26 juin) de l’occupation des exilé-e-s du bâtiment A de Paris 8, suite à l’échec des négociations. Expulsion terminée aux alentours de 9h30. Papiers et logement pour tou-te-s !

Nous, exilé.e.s, migrant.e.s, sans-papiers et personnes solidaires, occupons le Bâtiment A de l’Université Paris 8 depuis le mardi 30 janvier 2018. Nos revendications sont claires : des papiers et des logements pour tou.te.s. Le samedi 19 avril 2018, après 3 mois de mobilisation, la présidente de l’Université Paris 8, Annick Allaigre, nous annonce que selon ses ministères de tutelle avec qui elle avait entamé des négociations, tout.es les occupant.es auront des papiers et un logement. Un mois et demi plus tard, elle nous apprend l’échec du plan de négociation et nous informe de son souhait de nous voir quitter les lieux pour le dimanche 17 juin 2018. Face à la situation actuelle, nous dénonçons les manipulations dont se sont rendus coupables les ministères de tutelle de la Présidence.

Face aux logiques individualisantes du Droit d’asile et du Droit des étranger.ère.s, qui trient entre « bon.ne.s » et « mauvais.es » migrant.e.s à rafler, enfermer, expulser, face au règlement criminel de Dublin, nous avons choisi de faire bloc. Notre stratégie a été celle d’une lutte collective et de la construction d’un rapport de force contre les institutions racistes de l’État français. Nous avons manifesté plusieurs fois devant la préfecture de Bobigny pour exiger un rendez-vous avec le Préfet de Seine-Saint-Denis en vue d’un dépôt collectif de demande de régularisations : pas de tri administratif raciste entre bon.ne.s et mauvais.es migrant.e.s. Depuis le début de cette mobilisation, nous n’avons cessé de créer des alliances avec les Collectifs de Sans Papiers (CSP), différents collectifs de la région parisienne notamment antiracistes, féministes queer, avec les étudiant.e.s, mais aussi avec des élu.e.s, des artistes, des universitaires,... Le mouvement social du printemps qui a vu le jour contre l’ensemble des réformes néolibérales portées par le gouvernement n’a fait qu’accentuer ce mouvement de solidarité, notamment à travers les différentes occupations d’Universités et une deuxième occupation étudiante d’un autre bâtiment de l’Université Paris 8.

PS :

Lire la suite, avec le suivi sur Paris-luttes.

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