Jérôme Laronze, éleveur de vaches charolaises en Saône-et-Loire, a été abattu le 20 mai 2017 par les gendarmes.
En l’espace de 5 ans, Jérôme avait subi 12 contrôles de diverses instances administratives agricoles, des pénalités, des menaces de saisie du troupeau… Cette répression visait à le « mettre aux normes », lui qui refusait de répondre aux injonctions de traçabilité (bouclage des animaux, bordereau de circulation, prophylaxie, etc...). La pression croissante a franchi un seuil en 2016, car les services vétérinaires font désormais appel aux gendarmes à chaque visite pour effectuer leurs contrôles coûte que coûte.
Le 11 mai 2017, deux contrôleurs et quatre militaires en armes se sont présentés à la ferme pour un contrôle. Pris au dépourvu, Jérôme Laronze a pris la fuite, fuite qui se pose comme un ultime recours dans une lutte de plusieurs années pour dénoncer les agissements de l’administration.
Jerome Laronze avait écrit : « L’hyper administration n’apporte rien aux agriculteurs, sinon de l’humiliation et des brimades. Cela ne rapporte qu’aux marchands et aux intermédiaires. Mon cas est anecdotique, mais il illustre l’ultra-réglementation qui conduit à une destruction des paysans. »
Les pressions administratives agricole qui consistent à certifier, normer, contrôler et labelliser a outrance les productions agricoles constituent une violence totale et permanente pour les agriculteurs.trices .
En mémoire de Jerome Laronze et pour soutenir toute.s les paysans.nes qui résistent contre l’État et ses directives normalisatrices – notamment en ce moment les camarades de Notre-Dame-des-Landes, nous appelons à un rassemblement le 18 mai 2018 à Gap. Le RDV est donné à 8h devant la gare SNCF.
Des collectifs d’agriculteurs.trices des Alpes du Sud contre les normes administratives et industrielles.