Le préfet de PACA, Monsieur Stéphane BOUILLON, a signé le lundi 28 décembre 2015 un arrêté autorisant la société ALTEO à "continuer à exploiter à compter du 1er janvier 2016 ses usines sur le site de Gardanne et autorisant, pour une durée de six ans, le rejet dans la mer d’effluents aqueux dépassant les limites réglementaires".
Depuis plus de cinquante ans, l’usine d’alumine ALTEO de Gardanne rejette des "boues rouges" dans la Méditerranée. Ce ne sont pas moins de 20 millions de tonnes chargées en métaux lourds toxiques pour l’environnement qui sont ainsi déversées sur les fonds marins de la fosse de Cassidaigne. En dépit des différentes règlementations en vigueur, certains continuer à nier les conséquences tragiques de ces rejets sur l’environnement.
Pourtant, les dégâts causés par ALTEO par le dépôt de boues rouges sont catastrophiques. Les experts estiment qu’il faudra plus de 50 ans à la faune marine pour espérer un retour à la normal. Le dépôt chargé d’Aluminium, Arsenic, Cadmium, Cuivre, Mercure, Plomb ou autre Vanamium se retrouve à 2 300 mètres de profondeur et s’étend jusqu’à 65 Km des côtes. L’épaisseur du dépôt polluant est de 50 cm à 25 Km du point de rejet, et 10 cm à 60 Km. Dans sa partie épaisse, le dépôt recouvrirait 2 400 Km.
Le fait pour une usine de déverser des effluents toxiques (boues rouges ou effluents liquides) sur une parcelle de domaine public maritime naturel devrait être considéré en vertu de la loi littoral de 1986 comme illégal. En outre, le classement Natura 2000 avec 140 espèces terrestres animales et végétales protégées, 60 espèces marines patrimoniales et 14 habitats d’intérêt communautaire considérés comme rares et fragiles par l’Europe et la création récente du Parc National des Calanques n’ont à notre sens fait qu’amplifier cette illégalité.
Ainsi, le caractère particulier de la zone où se situent les rejets (Natura2000 et Parc national), l’absence de mission de service public, le caractère non temporaire de l’occupation du domaine maritime naturel et surtout les résultats de l’enquête scientifique auraient dû conduire à une non renouvellement de l’autorisation de polluer la méditerranée !
Autoriser ALTEO à poursuite ses rejets en mer constitue "un véritable permis de polluer et de tuer la vie marine", comme l’a justement souligné le Pr Henri AUGIER, président d’Union Calanques Littoral et porte-parole des associations et collectif unis, appuyé par Gérard CARRODANO, premier prud’homme de La Ciotat et porte-parole des pêcheurs locaux.
Les dégâts causés par ALTEO par le dépôt de boues rouges et à présent d’effluents liquides sont catastrophiques !
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