Un camarade antifasciste, Gino, a été arrêté par la police antiterroriste en région parisienne le 12 novembre. Il est accusé d’avoir participé en février 2023 aux affrontements en marge de la Journée de l’Honneur à Budapest, manifestation néo- nazie qui a lieu chaque année dans la capitale hongroise. Pour cette raison il était visé par un mandat d’arrêt européen.
Depuis plusieurs semaines Gino est détenu à Fresnes, en attente de la décision concernant sa possible extradition en Hongrie. Cette affaire juridique, mais avant tout politique, révèle une forte criminalisation des engagements militants de celleux qui se battent pour un monde meilleur.
L’extradition de Gino en Hongrie l’empêcherait d’avoir accès à un procès juste.
En effet, le régime fasciste de Orban a fait de l’affaire des antifascistes de Budapest une vitrine de sa politique. Les peines de prison prononcées à l’égard des accusé.e.s, pouvant aller jusqu’à 24 ans de détention, sont complètement disproportionnées par rapport aux chefs d’accusation. Les prisons hongroises ne respectent pas les conditions minimales pour assurer une existence digne, comme l’a très bien montré le cas d’Ilaria Salis.
Gino a dejà payé les frais de la criminalisation de ses engagements politiques.
Puisqu’il s’est battu contre le racisme, contre le machisme et pour l’accès à des logements dignes pour toustes, il s’est vu refuser la nationalité italienne malgré le fait qu’il ait résidé en Italie pendant presque toute sa vie.
Les actions de solidarité appelant à sa libération se multiplient dans toute l’Europe en vue de la prochaine audience qui aura lieu le 18 décembre.
Pour ces raisons, nous invitons tout.e.s les antifascistes à participer à l’assemblée générale qui vise à jeter les bases de la création d’un comité marseillais pour la libération de Gino.
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#FreeAllAntifas