De l’aveu même des plus hautes autorités de l’État, les habitant-e-s des quartiers populaires en général et les populations issues de l’immigration post – coloniale en particulier font l’objet depuis plusieurs années de discriminations dans l’accès au logement, à l’emploi et à une école publique de qualité pour leurs enfants. Ils-elles subissent en fait un véritable apartheid social et territorial. Les conséquences de tout cela ne sont que trop bien connues :
- Un chômage de masse et de longue durée.
- Un taux d’échec scolaire bien supérieure à la moyenne nationale.
- Une insécurité sociale plongeant les familles dans des situations de détresse extrême.
- Une jeunesse sans perspective contrainte à une système de débrouille (marché informel, commerce de produits illicites, ...), générateur de situation de violence dont elle la première victime.
Au lieu de s’attaquer aux causes qui ont amené à cette situation, les gouvernements qui se sont succédé à la tête de l’État préfèrent se plier à une opinion publique façonnée par un battage médiatique, présentant les cités populaires comme le lieu de fabrication d’une violence quotidienne à laquelle il faut mobiliser tous les moyens , y compris militaires, pour la contenir en attendant de la réduire. D’où la mise en place de dispositifs éphémères qui donnent la part belle au tout repressif. Et l’on assiste alors à une gestion des cités populaires qui fait penser à bien des égards à des façons de faire de type colonial.
Comme si tout cela ne suffit pas, il faut encore charger la barque en rajoutant la stigmatisation d’une partie de ces populations du fait de son appartenance réelle ou supposée à la religion musulmane. Il se développe ainsi depuis quelques années ce nouveau type de racisme « respectable » qu’est l’Islamophobie. Ce racisme ne peut pas ne pas être qualifié de racisme d’État puisque initié et encouragé à travers un certain nombre de lois d’exception émanant de celui ci.
Que faire ?
Parc que nous sommes nombreu-x-ses, et à la condition qu’on commence à croire en nos capacités à peser dans la balance, il y aura forcément une issue à cette situation.
Cela passe nécessairement par notre auto organisation autour des questions qui nous concernent.
Nous ne sommes pas seuls, des solidarités se manifesteront dès que nous exprimerions le besoin.
Organisons dès à présent la visibilié de nos colères- première étape vers des mobilisations ultérieures- par une marche pour la DIGNITÉ le :
PLACE CADENAT
(Place du Marché de la Belle de Mai 13003 MARSEILLE)