MARSEILLE ANTISIONISTE PAS ANTISEMITE

Suite à la surmédiatisation du tag « Marseille antisioniste » décrit comme un acte antisémite, nous avons répondu par « MARS ANTISIONISTE MAIS PAS ANTISEMITE » visible en arrivant sur Marseille depuis l’A7 . Nous réaffirmons ce pour quoi nous luttons : une ville antiraciste et antifasciste, unie contre les états impérialistes et coloniaux et contre l’instrumentalisation de nos aspirations par l’extrême droite en Europe, qui prospère aujourd’hui sur l’islamophobie.

Suite à la surmédiatisation du tag « Marseille antisioniste » décrit comme un acte antisémite, nous avons répondu par « MARS ANTISIONISTE MAIS PAS ANTISÉMITE » visible en arrivant sur Marseille depuis l’A7. Nous réaffirmons ce pour quoi nous luttons : une ville antiraciste et antifasciste, unie contre les états impérialistes et coloniaux et contre l’instrumentalisation de nos aspirations par l’extrême droite en Europe, qui prospère aujourd’hui sur l’islamophobie.

En février, “Marseille antisioniste” a été peint sur un des bâtiment du quartier de la Timone. Les réactions ne se sont pas fait attendre : le CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France), ouvertement sioniste, ainsi que des politiciens de droite (LR, Renaissance et Front National) réagissent sur les réseaux en accusant le tag d’antisémitisme et en demandant aux services de la mairie de l’effacer au plus vite. Une enquête est ouverte. La mairie obéit dans les 24h et efface dans la foulée d’autres peintures : " vive la résistance vive le Sumud " et le drapeau palestinien en face des escaliers de la gare (qui avait déjà été effacé et repeint). Bref, la mairie de Marseille prouve une fois de plus son empressement à dilapider l’argent public pour combattre la solidarité avec la Palestine.

En France et en Europe, la fascisation de nos sociétés est en marche. Les extrêmes-droites, antisémites par nature, instrumentalisent la lutte contre l’antisémitisme pour asseoir leur normalisation auprès de plus d’electeur.trices. Nous assistons à un surinvestissement de cette question par des partis qui utilisent cette cause pour asseoir leurs politiques islamophobes et leur idéologie suprémaciste blanche. Ils font alliance avec les sionistes et le gouvernement israélien, qui porte un projet colonial et génocidaire de remplacement de population. Cette alliance leur assure une légitimité politique, par le biais d’un amalgame historiquement entretenu par l’Etat d’Israel et ses alliés occidentaux, entre judéité et sionisme.

Rappelons que la colonisation de la Palestine commence au début du 20e siècle avec le mandat britanique et vise à satisfaire à la fois les intérêts capitalistes occidentaux et le projet colonial sioniste alors balbutiant. Cette alliance historique est constituée notamment de fascistes antisémites, voyant dans le projet sioniste un moyen d’en finir avec "le problème juif européen".

Les mécanismes de criminalisation de la résistance palestinienne et des luttes en solidarité en Europe utilisent cet amalgame entre judéité et sionisme. Le 7 octobre est utilisé comme prétexte pour tenter de justifier une poltique génocidaire et coloniale à Gaza. En Cisjordanie aussi, ou le conflit s’intensifie de jour en jour, avec des colons qui agissent en toute impunité, s’appropriant par la force les terres des palestinien.nes, détruisant les maisons, empêchant les Palestien.nes de cultiver leur terres, de se déplacer, en s’accaparant l’eau...

Les médias participent à la stratégie de légitimation de l’élimination du peuple Palestinien par Israël en déshumanisant les Palestinien.nes. L’antisémitisme est intrumentalisé pour faire taire toute critique de l’entité sioniste et la résistance Palestinienne est déligitimée en la qualifiant de terroriste. Mais le terrorisme israélien n’est jamais nommé comme tel.

En France et à Marseille, nous nous souvenons de la répression des premiers rassemblements en solidarité avec Gaza, des perquisitions au cours desquelles les signes d’appartenance religieuse sont confisqués, filmés. Puis l’avalanche médiatique, qui ne cesse d’accuser d’antisémitisme toute solidarité envers le peuple palestinien. Le quotidien Le Monde a récemment publié une tribune demandant à ce que la République « intègre dans sa loi l’antisionisme comme nouvelle forme d’antisémitisme ». Ce texte, rédigé à l’initiative de Nous Vivrons ! collectif sioniste engagé dans un soutien inconditionnel à Israël depuis l’attaque du 7 octobre 2023, a été signé par plus de 200 personnalités qui se rendent ainsi coupables de complicité de génocide, parmi lesquelles des politiques comme Gabriel Attal, Aurore Bergé, Christian Estrosi, François Hollande, Manuel Valls.. Une réponse argumentée qui a été signée par plus de 1700 personnes, a été refusée à la publication à deux reprises par le même journal Le Monde.

Par ailleurs, l’assemblée nationale vient tout juste d’adopter un projet de loi soi-disant pour la lutte contre l’antisémistisme dans l’enseignement supérieur. Les chercheurs, étudiants, profs risquent des sanctions disciplinaires. Après de nombreux colloques supprimés, ce sont maintenant les chercheur.se elleux même qui refusent de prendre la parole de peur des représailles.

Par contre en toute tranquillité, Marseille accueil la semaine du Sionisme Français le 14 mai avec la participation de Bob Hasbara soutien affiché du génocide !

Nous continuerons à afficher sur les murs de notre ville notre soutien inconditionnel au peuple palestinien et notre détermination à lutter contre le colonialisme et pour une société juste et antiraciste. L’antisémitisme est un produit des forces réactionnaires suprémacistes blanches, nationalistes et bourgeoises et participe à une société capitaliste structurée, entre autre, par un système de domination raciste. Ce système se structure aujourd’hui en France principalement autour de l’islamophobie. Les luttes antiracistes s’attaquent nécessairement à l’ensemble de cette structure, et la lutte du peuple palestinien nous inspire pour aller vers une ville antiraciste, antisioniste, antifasciste !

Vassal, Muselier, Allisio, et tous les autres, vos tweets ne nous arrêtent pas.
FUCK SIONISME FUCK COLONIALISME
FUCK POLITIQUES ET MEDIAS COMPLICES DU GENOCIDE

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