Tolbiac : l’expulsion, les médias et la rumeur
Une semaine après l’évacuation de l’université de Tolbiac, retour critique sur l’emballement médiatique autour d’un supposé blessé grave.
Le 20 avril 2018, les étudiant.e.s de la faculté de Tolbiac ont été expulsé.e.s violemment par les forces armées de la police, les CRS. Quatre personnes parmi les occupant.e.s de la Commune libre de Tolbiac sont grièvement blessées dont une qui est actuellement dans le coma. Telle est la réponse donnée par le gouvernement aux individus qui protestent contre les mesures qu’il a engagé.
L’État généralise la violence. Tolbiac n’est pas le seul lieu où est apparue la répression policière et celle-ci n’a pas commencée aujourd’hui. Elle fait partie des méthodes utilisées, banalisées, par la structure étatique. Les violences sont davantage légitimées depuis la mise en place de l’état d’urgence et son entrée dans le droit commun. Or il ressort de la liberté de pouvoir s’exprimer politiquement et de revendiquer. On peut voir dans ces actes de répression un anéantissement désiré des idées politiques.
Si l’État attaque c’est qu’il craint l’expansion de ces idées. Car elles sont fortes malgré les tentatives violentes de les brimer ! Nous voyons en notre régime politique actuel une structure de domination qui tente de se préserver comme telle et qui n’est aucunement prête à écouter ceux qui proposent des alternatives. Ce que nous revendiquons est le désir élémentaire de vivre en conscience notre vie en société. De penser politique activement. D’être en harmonie les uns avec les autres, tous avec notre environnement. La lutte que nous menons s’inscrit dans cette dynamique.
[M.à.J 28/04/18] Expulsion de Tolbiac : un étudiant serait dans le coma
Suite à la très violente expulsion par la police du campus de Tolbiac à Paris hier matin, une personne serait dans le coma et d’autres blessées.
Nous soutenons les étudiant.e.s de la Commune libre de Tolbiac !
Nous soutenons toutes les autres facultés en lutte, bloquées, occupées, et toutes les initiatives subversives qui se mettent en place en France.
Nous soutenons les habitant.e.s de la ZAD de Notre Dame des Landes.
L’esprit de révolte ne mourra jamais.
Vive la révolte !
NOUS APPELONS TOUS LES ESPRITS RÉVOLTÉS, TOUS LES SECTEURS À SE MOBILISER, METTONS EN COMMUN NOS FORCES ET NOTRE RAGE POUR BLOQUER – OCCUPER – VIVRE LES ESPACES ET NOS IDÉES.