Rassemblement de soutien au Sea-Watch

Attention, il semble qu'un autre rassemblement ait lieu le 4 juillet à 17h30 devant le consulat, à l'appel du Collectif antifasciste marseillais, pour ensuite rejoindre le rassemblement unitaire à 18h30 au Vieux port.

Après l’arrestation de Pia Klemp, capitaine du Sea-Watch, pour “suspicion d’aide et de complicité à l’immigration illégale”, c’est au tour de la capitaine Carola Rackete d’être persécutée par les autorités Italienne. Rassemblement de soutien au Sea-Watch et à sa capitaine mercredi 3 juillet à 18h30 devant le consulat Italien !

Face à la catastrophe humanitaire impliquant des milliers de morts en Méditerranée en 2014, l’idée du projet Sea-Watch est née. Au printemps 2015, nous avons acheté une ancienne vedette et nous l’avons équipé pour des missions de sauvetage en mer. Avec l’aide de nombreux militants bénévoles, qui ont mis en place le projet en Allemagne ou qui ont été membres d’équipage sur la Méditerranée entre la Libye et l’Italie depuis juin 2015, nous avons déjà réussi à sauver des milliers de personnes.
L’engagement volontaire de nombreuses personnes est au cœur de notre travail. Ils nous ont fourni leurs connaissances et leurs compétences dans les domaines du transport maritime, de la médecine, de la mécanique, de la logistique, des relations publiques et bien plus encore.

Après l’arrestation de Pia Klemp, capitaine du Sea-Watch, pour “suspicion d’aide et de complicité à l’immigration illégale”, et alors qu’elle est jugée en Italie, c’est au tour de la capitaine Carola Rackete d’être persécutée par les autorités Italienne.

Le 12 juin cinquante-trois personnes ont été secourues dans les eaux internationales à bord d’une embarcation pneumatique. Plus tard dans la journée, dans une tentative sans précédent de rendre Sea-Watch complice d’une grave violation des droits de l’Homme, la soi-disant Garde côtière libyenne avait désigné Tripoli comme port sûr et demandé au navire de refouler illégalement les survivants en Libye. Le ministre italien Matteo Salvini, qui a exigé très sérieusement que Sea-Watch suive les instructions libyennes, a même provoqué une réaction sans appel de la commission de l’UE : “Tous les navires battant pavillon d’un pays membre de l’’UE sont tenus de respecter le droit international en matière de recherche et de sauvetage, y compris la nécessité d’amener les personnes secourues dans un lieu sûr. La Commission a toujours dit que ces conditions n’existent pas actuellement en Libye.” Toutefois, la Commission n’a donné aucune indication quant à un lieu sûr dans lequel pourrait s’effectuer le débarquement.

Ni la Commission européenne ni aucun gouvernement européen n’a trouvé la solution pour le débarquement des 40 survivants restants à bord de Sea-Watch 3. C’est finalement la capitaine Carola Rackete qui, étant à la fois forcée et aussi prête à prendre ses responsabilités, a enfin mis en sécurité ces personnes, après deux semaines de cabotage au large des eaux italiennes. Sans autorisation, elle est entrée dans les eaux italiennes puis dans le port de Lampedusa. Elle a ainsi défendu le droit des rescapés d’être débarqué dans un port sûr.

Alors que le ministre Italien de l’Intérieur Matteo Salvini échappe lâchement aux poursuites pour enlèvement dans les affaires du Diciotti et du Sea-Watch 3, Sea-Watch est prêt à assumer l’entière responsabilité de l’application des droits humains, du droit de la mer et de la constitution italienne.

"Nous continuerons à sauver des vies en mer. Nous n’abandonnerons pas et défendrons la solidarité contre toute politique inhumaine et raciste de la part d’hommes politiques isolés ou des institutions européennes."

La bataille judiciaire à l’encontre de Pia Klemp et de Carola Rackete est parallèle au changement de politique européenne face au drame des traversées clandestines de Libye vers l’Italie, faites d’embarcations pleines à craquer de femmes, d’enfants et d’hommes en détresse. Désormais le Conseil de l’Europe prône une collaboration avec les autorités libyennes.

Rassemblement de Soutien au Sea-Watch pour demander la libération de Carola Rackete mercredi 3 juillet à 18h30 devant le consulat d’Italie (rue d’Alger 13005) !

Attention, il semble qu'un autre rassemblement ait lieu le 4 juillet à 17h30 devant le consulat, à l'appel du Collectif antifasciste marseillais, pour ensuite rejoindre le rassemblement unitaire à 18h30 au Vieux port.

PS :

plus d’infos : https://sea-watch.org/fr/

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