Le 28 juin dernier au petit matin, la ZAP de Pertuis était expulsée par la force. Dans la foulée, Martine Vassal affirmait que jamais de son vivant ce projet ne se ferait, le maire de Pertuis, Roger Pellenc était mis à l’écart et la metropole Aix-Marseille promettait un moratoire sur le projet.
Communiqué de presse de la ZAP suite aux expulsions
Ce mardi 28 juin aux aurores, les habitant.e.s de Pertuis trouvent dans la zone industrielle un très grand nombre de gendarmes mobiles, des pelleteuses, un hélicoptère qui survole la zone. C’est l’expulsion de la ZAP.
Mais si le prince de Pertuis a perdu de sa splendeur dans la bataille et que Martine Vassal a mis ses plus beaux habits verts, il est clair que l’abandon du projet n’est toujours pas acté. Si le moratoire est une victoire d’étape arrachée par la lutte et qui montre sa force et son utilité, dans le langage de la metropole, c’est un leurre dont le rôle est de faire revenir le pouvoir aux politiques qui auraient recouvré leur fonctions cognitives, sans avoir jamais été influencés par la lutte de terrain.
La manifestation a d’abord parcouru la zone d’activités, dont l’extension menace les terres de la ZAP. Une foule bigarrée, joyeuse, dansante et généreusement costumée a déambulé au milieu du béton, semant sur son passage avant de bifurquer à l’entrée de la ville. Une grande banderole y a été déployée annonçant : "Sur les terres du seigneur la révolte gronde". Elle a ensuite parcouru sur plusieurs kilomètres une partie des 86 hectares menacés dans une alternance de cultures de céréales et de foins, de haies, de friches, de canaux d’irrigation et de jardins ouvriers.
Le projet de Pertuis a bien du plomb dans l’aile mais il n’est toujours pas abandonné, la métropole n’est certainement pas soudainement devenue écolo et bétonne toujours à tout va. La lutte continue, contre l’artificialisation des terres mais aussi contre la confiscation du pouvoir par des élu.e.s arrivistes et des institutions aveugles aux crises écologiques et sociales. A l’heure actuelle, à Pertuis la lutte subit une vague de répréssion sans précédent, preuve que rien n’est fini.
Acharnement répressif lors des rencontres de la ZAP
La gendarmerie et la municipale de Pertuis ont mené la semaine dernière une opération d’intimidation contre les opposant.e.s à l’expansion de la Zone d’Activité. Nasse et violation de propriété privée, tazers, (...)
Un appel à rassemblement circule sur les réseaux pour ce mercredi 7 septembre devant la préfecture des Bouches-du-Rhône à Marseille.
Soyons-y nombreux.ses.