À rebours des assignations et représentations homogénéisantes façonnées par le pouvoir, ce recueil de textes fondateurs de Yasnaya Aguilar, interroge à la source l’« être indigène », ce « nous » inscrit dans une catégorie paradoxale, à la fois levier de résistance et d’oppression. Yasnaya Aguilar mène la discussion sur trois points-clés de la recherche d’alternatives à la mondialisation néolibérale : l’importance de la langue et de la culture dans la résistance, la complexité de situation des femmes autochtones face à l’assimilationnisme et enfin, la critique de l’État-nation colonial par les « premières nations ».
Nous sans l’État rappelle avec force une donnée fondamentale : les États-nations modernes ont façonné leur politique d’oppression des peuples par le croisement de logiques capitalistes, patriarcales et coloniales.
Cette parole située nous invite, chacun depuis nos géographies, à décoloniser nos imaginaires pour une émancipation définitive et globale.