Depuis mai 2017, une partie de l’extrême droite française, plus précisément le GUD – mouvement néo-nazi créé en 1960 connu pour son histoire violente – décide de créer en France un réseau de lieux fascistes : le « Bastion Social ».
Sous couvert de travail « social » réservé aux « français d’origines françaises », qu’ils opposent aux personnes migrantes et issues de l’immigration, leur projet est en réalité d’établir un réseau politique toujours plus discriminant, autoritaire et violent basé sur la « préférence nationale ». Ce mouvement est directement inspiré du parti néo-nazi grec « Aube dorée » mais aussi de la « Casa Pound » italienne, groupe politique se revendiquant du fascisme mussolinien. Depuis leur création, partout en France, ils se sont distingués par leurs actes racistes et LGBTIphobes.
Discrète mais structurée, l’extrême droite marseillaise tente depuis plusieurs années de s’implanter localement. Elle bénéficie depuis toujours d’une forte complaisance des pouvoirs politiques locaux qui la tolèrent et la soutiennent (certains membres du « Bastion Social » ont milité en faveur du Rassemblement National, dont Stéphane Ravier, élu à la marie du 13/14ème).
Il y a un an, le « Bastion social » ouvrait ses portes rue Fort Notre Dame (13007).
Cette ouverture fait suite à la fermeture d’un autre local fasciste, Rue Navarin. A l’époque, c’est l’Action Française, groupe d’extrême droite royaliste, qui s’installait à la Plaine. Rapidement les habitants du quartier se sont organisés en collectif suite à des menaces et des agressions à caractère racistes et sexistes. Les pouvoirs publics finissent par céder après trois ans de mobilisation et imposent la fermeture des locaux.
Le 23 mars 2018, une partie d’entre eux décident alors de rejoindre le « Bastion Social » et créent un nouveau local. Deux de leurs leaders marseillais, Jérémy Palmieri et Clément Duboy, sont notamment condamnés en juin 2018 à une peine de prison ferme pour plusieurs agressions racistes violentes.
Pour un antifascisme de classe plutôt qu’institutionnel !
Malgré les récentes déclarations d’Emmanuel Macron se prononçant en faveur de la dissolution du « Bastion Social », nous pensons qu’il est nécessaire de continuer à nous organiser collectivement contre l’extrême droite. L’interdiction institutionnelle des groupes fascistes ne signifie en aucun cas la disparition de leurs idées et de leurs pratiques car nous savons que le fascisme est le bras armé du capitalisme. L’antifascisme est un combat de classe qui doit être mené sur le terrain et sur le fond.
N’oublions pas que cette même extrême droite s’organise actuellement à l’échelle européenne et mondiale avec la montée en puissance des fascismes.
Le 23 mars est l’occasion de réaffirmer collectivement notre volonté de combattre l’extrême-droite sous toutes ses formes et de partout !
Nous, les Squales, groupe antifasciste marseillais, appelons à une mobilisation d’ampleur le samedi 23 mars contre le « Bastion Social » et pour exiger la fermeture immédiate de leur local, aux côtés du Collectif Unitaire Antifasciste Marseille.
Contre l’extrême-droite, autodéfense collective !
Marseille est et restera antifaciste !
Manifestation samedi 23 mars
16H00 • Porte d’Aix • Marseille