Le 28 mai le sĂ©nat devra voter une loi pour refuser aux personnes trans mineures l’accès aux soins pour leurs transitions. Concrètement, ils veulent psychiatriser les parcours trans, interdire tout acte de transition mĂ©dicale (bloqueurs, hormones, chirurgie), pĂ©naliser les mĂ©decins qui ne respectent pas cette obligation. Ils visent en particulier les enfants Ă travers les institutions qui servent Ă les briser ou Ă les formater. Les attaques islamophobes, racistes, antisĂ©mites, transphobes, LGBTQIA+phobes, les marginalisent et excluent cette frange vulnĂ©rable de la population mais ont vocation Ă s’Ă©tendre Ă tout le monde par la suite. Les LGBTQIA+ ont une longue histoire d’oppression et de discrimination avec les Ă©tats "dĂ©mocratiques". En France, l’homosexualitĂ© a Ă©tĂ© dĂ©pĂ©nalisĂ©e en 1981, le mariage entre personnes de "mĂŞme sexe" a Ă©tĂ© lĂ©galisĂ© en 2012 et c’est seulement en 2016 qu’ils ont arrĂŞtĂ© de stĂ©riliser les personnes trans pour pouvoir changer leur Ă©tat civil. Après nous avoir brĂ»lĂ©Es, enfermĂ©Es, psychiatrisĂ©Es, castrĂ©Es c’est le coup de trop ! La crainte et la honte doivent changer de camp.
La droite et l’extrĂŞme droite attaquent partout les droits des minoritĂ©s telle que les trans, les autres LGBQIA+, les personnes migrantes, les personnes racisĂ©es, les femmes, les mineurEs, les travailleurs et travailleuses du sexe ou toutes celles et ceux qui ne rentrent pas dans le cadre Ă©troit de la normalitĂ© blanche, bourgeoise et hĂ©tĂ©ro. Les systèmes capitalistes et autoritaires se maintiennent en divisant pour rĂ©gner, en distribuant des miettes de privilège et en hiĂ©rarchisant les oppressions.
Face Ă ce constat nous devons Ă©largir nos points de vue et unir nos luttes.
Se battre pour les trans, pour les inter, pour Gaza, pour les Kanaks, pour les tds, pour les kurdes, pour les personnes incarcĂ©rĂ©Es, pour toutes celles et ceux qui sont en lutte pour vivre ou survivre. Pour dĂ©truire les rĂ©gimes qui fondent leur domination sur l’exploitation, la colonisation et l’oppression des minoritĂ©s.
* L’Ă©quipe accessibilitĂ© sera prĂ©sente sur le vieux port avant la manifestation pour favoriser l’accès a tous et Ă toutes. Vous pouvez Ă©galement nous contacter par mail si vous avez des questions d’accessibilitĂ© ou pour nous faire part de besoins spĂ©cifiques.
Contact : transvnr13@riseup.net
Appel national Ă mobilisation :
Mobilisation pour les droits trans - 26 mai 2024
Depuis 4 ans, la droite et l’extrême droite française, comme dans de nombreux pays du monde, ont fait des personnes trans leur nouvelle cible. Leur travail méthodique de harcèlement médiatique aboutit aujourd’hui à des propositions de loi transphobes, portées par Les Républicains et le Rassemblement national, au Sénat et à l’Assemblée. Ces attaques visent à faire reculer les droits des personnes trans, acquis de haute lutte et à force de travail du mouvement trans. Derrière les enfants trans, c’est toutes les transitions qui sont visées, mais c’est aussi le droit à disposer de son corps, à l’IVG, à la PMA et à la contraception ou d’un traitement contre le VIH, à être accueilli·e dans de bonnes conditions et respecté·e par les professionnels de santé.
Protégeons les enfants ! Contre les prétentions des activistes anti-trans, c’est bien le mouvement trans, et le mouvement LGBTI et féministe en général, qui défendent les droits des enfants, notamment quand ceux-ci sont victimes de harcèlement et de violences.
Mon corps, mon choix ! Les droits reproductifs et la garantie de l’autonomie corporelle ne sont pas des options, mais des droits fondamentaux à sauvegarder. Ces droits incluent l’accès à la santé sexuelle, à la contraception et à l’avortement, à la liberté de vivre sa sexualité et à l’autodétermination de son sexe.
Pas de santé trans sans les personnes trans ! C’est la communauté trans qui constitue le premier vivier d’expert⋅es en matière de transition, qui a formé médecins et accompagnant⋅es, qui garantit l’accès aux hormones dans les nombreux cas où le système médical est défaillant, qui fait avancer les connaissances. Nous n’avons pas besoin d’être mis·es sous tutelle.
Pas de santĂ© trans sans les personnes trans de nationalitĂ© Ă©trangère ! Les textes rĂ©primant les personnes Ă©trangères, notamment la loi « Asile et Immigration », prĂ©carisent particulièrement les personnes trans, les Ă©loignent du système de santĂ© et de l’accès aux transitions mĂ©dicales, favorisent le dĂ©veloppement de discriminations et les violences transphobes. SantĂ© gratuite pour tou·tes !
Face à ces attaques sur nos droits, nous avons besoin d’une large unité du mouvement social et des associations, syndicats et organisations politiques. Les mobilisations du 5 mai ont montré toute la force de notre solidarité face aux attaques anti-trans. Aujourd’hui, nous ne devons plus nous contenter du statu quo. Face à la transphobie, les droits des personnes trans doivent non seulement ne pas reculer, ils doivent progresser : accès au changement de la mention de sexe et du prénom à l’état civil libre et déjudiciarisé, garantie d’accès remboursée à toute forme de transition médicale et aux médicaments, financement de la recherche, lutte contre les violences, réels moyens pour les services publics, garantie réelle de dépsychiatrisation… Les chantiers sont nombreux. Il ne suffit pas que nous ne retournions pas vingt ans en arrière : il faut que nous arrêtions d’être vingt ans en retard.
Dans toute la France, nous manifesterons le dimanche 26 mai prochain pour faire avancer les droits trans et reculer les réactionnaires.
Associations à l’origine de l’appel :
Acceptess-T
Espace Santé Trans
Fransgenre
Inter-LGBT
Organisation de Solidarité Trans (OST)
OUTrans
SOS Homophobie
Toutes Des Femmes
appel Ă retrouver ici :
https://www.instagram.com/p/C69nEssiowl/?igsh=OG10ZmFhaXpmNG1q
https://framaforms.org/signature-mobilisation-pour-les-droits-trans-26-mai-2024-1715795767