Jeudi soir, quelques heures après le début de l’offensive russe la communauté ukrainienne se rassemblait devant le consulat russe à Marseille. Alors que les chars avancaient, une personne a été arrêtée pour un jet de peinture rouge sur le portail du consulat. Rien est à attendre des Etats, trop occupés à calculer, décidé qu’ils sont à ce que leur soutient ne dépasse pas une floppée de bâtiments éclairés en jaune et bleu.
Rien est à attendre d’Etats dont le seul but s’ils s’engageaient dans un conflit armé serait d’étendre leur influence stratégique. Aujourd’hui, les Etats européens espèrent que Poutine n’aille pas plus loin que l’Ukraine ce qui leur éviterait de s’engager. Ils espèrent que les bombes arrêtent de pleuvoir au plus vite, non pas pour que que la guerre s’arrête, mais pour que la gène de leur impuissance finisse. Que le peuple ukrainien meurre ou vive la dictature de Poutine ne leur importe pas, pourvu que le calme et l’ordre revienne. S’il est clair depuis des années que les rassemblements contre la guerre n’ont que très peu d’effets réels comme on a pu le voir lors des guerres en Irak, puis en Syrie, ce constat tragique ne doit pas nous confiner à l’impuissance.
La société ukrainienne, depuis la révolution orange, puis Maïdan a fait le choix de se libérer du despotisme et de la corruption. L’arrivée de l’armée russe est une menace pour les libertés de tout.e.s les ukrainien.ne.s. En ce sens, les discours anti-OTAN et justifiant l’invasion russe des édiles d’extrême-droite française au nom d’un soi disant équilibre des puissances sont non seulement cyniques mais dangereux. Des groupes neo-nazis sont bel et bien présents dans les rangs ukrainiens. C’est pour quoi nous devons aider celles et ceux qui s’iels se battent à leur côtés aujourd’hui, devront les affronter demain.
Sur place des camarades antifascistes et anarchistes s’organisent, que ce soit les armes en main ou en arrière dans des organisations de solidarité, à l’image du "Comité de Résistance, Kyiv", pôle de coordination reliant les anarchistes qui participent à la résistance à l’invasion de différentes façons. Sur le front ou à médiatiser les conditions de la résistance, dans l’espoir de clarifier la situation en Ukraine pour celles et ceux qui n’y ont jamais mis les pieds. En fournissant une assistance matérielle au centre accueillant les orphelins de guerre ou en aidant certain.e.s camarades à s’échapper de la zone de conflit.
Nous, anarchistes, anti-fascistes ou anti-autoritaires nous devons de les soutenir dans leur combat contre l’impérialisme russe et pour une société juste sur leur sol. Résister à Poutine est une condition à leur émancipation.
Notre combat est international. Les intérêts russes, eux, sont dans tous les ports de la côte-d’azur et au pied des pistes de Courchevel.
