Soutien aux inculpé.e.s de Budapest

Après la victoire juridique que Gino a obtenu en avril dernier, de nombreuxses camarades sont toujours détenu.e.s, en attente de leur procès ou en cavale.

Communiques du Comité pour la libération de Gino et du Comité de soutien à Maja pendant sa grève de la faim.

Communiqué de presse “Soutien « aux » inculpé.e.s de Budapest !”
Paul, Johann, Moritz, Clara, Nele, Paula, Luca et Emmi sont en détention provisoire en Allemagne dans l’attente de leur jugement. Le procès d’Hanna est en cours depuis plusieurs mois en Allemagne : elle est accusée de tentative d’homicide, une charge complètement disproportionnée par rapport aux agressions advenues à Budapest. Le traitement judiciaire de son cas montre un processus de criminalisation de toute volonté de s’organiser politiquement : les preuves de sa culpabilité se basent sur les preuves de l’existence de liens personnels entre les camarades qui ont choisi de se rendre à Budapest pour la contre-manifestation organisée à l’occasion de la Journée de l’honneur en février 2023.

Maja, extrade.e en Hongrie en juin dernier malgré une décision contraire de la part du tribunal constitutionnel allemand, est hospitalisé.e depuis ce mercredi. En effet, Maja est en grève de la faim depuis le 5 juin pour dénoncer ses conditions de détention en Hongrie. Maja subit des humiliations quotidiennes, un isolement depuis 12 mois et un non-respect des conditions minimales pour une vie digne : ce traitement est qualifiable de torture. Le régime de Viktor Orban fait de cette affaire une vitrine de sa politique et de Maja une image de peur pour toute idée contestataire. Face à cela, il nous semble impossible de rester inactifs.

La solidarité face à la répression est pour nous également un geste politique plus large que le seul soutien aux prisonnier.e.s. Il s’agit d’analyser, comprendre et s’opposer au système répressif en tant que garde-fou du système capitaliste. Pour nous, il s’agit de continuer de porter les valeurs antifascistes, malgré leur criminalisation, et de ne pas laisser faiblir les mouvements contre l’extrême-droite. Nous voulons aussi mettre en évidence les mécanismes policiers que cette affaire montre, comme le partage d’informations et de pratiques entre les forces de l’ordre des différents pays. Nous portons un soutien total et inconditionnel aux inculpé.e.s de l’affaire Budapest.
Nous publierons par la suite des informations sur l’affaire judiciaire, des analyses politiques et nous partagerons des actions politiques.

Free all antifas ! Free Gino ! Free Maja ! Free Hanna ! Free Zaid ! Free Paul ! Free Nele ! Free Paula ! Free Clara ! Free Moritz ! Free Emmi ! Free Luca ! Free Johann ! Free Tobi !

Le Comité pour la libération de Gino

Communiqué de presse commun de Wolfram Jarosch et du Comité de soutien à Maja pendant sa grève de la faim
Objet : L’état de santé de Maja se dégrade rapidement

Chers représentant·es de la presse,
Sur la base d’une conversation téléphonique avec Maja et de conseils médicaux, nous avons reçu les informations suivantes :
L’électrocardiogramme montre que la fréquence cardiaque de Maja tombe par moments à 30 battements par minute. Certes, selon les connaissances actuelles, le cœur n’est pas encore endommagé de manière permanente, mais des évanouissements, voire un arrêt cardiaque, sont possibles.
Un ECG d’effort est prévu pour aujourd’hui. Les médecins traitants sont très inquiets et ont fait savoir à Maja qu’ils et elles envisageaient l’implantation d’un stimulateur cardiaque. Un ECG 24 heures sur 24 avec surveillance continue n’est pas réalisable dans l’hôpital actuel. L’alternative proposée est le transfert de Maja dans un hôpital civil. Là, une surveillance ECG continue serait techniquement possible. Cependant, dans un hôpital civil, Maja serait clouée au lit 24 heures sur 24, car les mesures de sécurité n’y sont pas les mêmes que dans un hôpital de détention.

Maja ne pèse actuellement plus que 66 kg - avec ses vêtements - et a donc déjà perdu 14 kg. Toutes ses réserves de graisse corporelle sont épuisées. De plus, les protéines propres à l’organisme ont déjà été dégradées. Ce processus va maintenant s’accélérer considérablement et entraîner une forte dégradation musculaire ainsi que, finalement, des lésions organiques.

Wolfram Jarosch, le père de Maja, exige :
1. "Un stimulateur cardiaque ne doit en aucun cas être mis en place contre la volonté de Maja. Cela n’aiderait pas non plus sur le plan médical, car la faible fréquence cardiaque est une conséquence directe de la grève de la faim".
2. "Maja ne doit pas être attachée à son lit. Une telle mesure serait cruelle et médicalement non nécessaire".
3.) « Le Ministère des Affaires Etrangères doit obtenir d’urgence la fin de l’isolement et le renvoi de Maja en Allemagne ».
4. « Aucune autre extradition vers la Hongrie ne doit avoir lieu ! »
Nous sommes très inquiet·es pour Maja et demandons au Ministère des Affaires Etrangères d’agir de toute urgence.

Comité de soutien à Maja pendant sa grève de la faim

PS :

@free.maja
@liberez_gino
@basc.news

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