Le nouveau squat du 43 rue Flégier a été expulsé

Besoin de monde devant le 43 rue Flégier un voisin a appelé les flics, et besoin de relayer l’appel à soutien.

  • Nouvelle mairie, mêmes expulsions

    Publication reprise du Facebook du collectif 59 St Just

    « Le propos de cette publication n’est pas nécessairement partagé par tous les membres du collectif

    Bref retour sur l’expulsion manu militari du squat de la rue Flégier vendredi.

    Oui, il s’agit bien d’une expulsion. La porte du squat défoncée à coup de bélier. Très visiblement sur demande expresse de la Mairie du 1-7, propriétaire de ce lieu désaffecté.

    Non, le lieu n’était pas insalubre ou dangereux comme on a pu l’entendre. Et il y avait l’eau courante et l’électricité.

    De fait, une bonne partie des habitant·es n’a pas été "relogée" et se retrouve donc à nouveau sans logement (en particulier s’agissant des adultes).

    Il semble que ce lieu expulsé soit destiné à accueillir une école dans le futur. L’ouverture de cette école n’étant pas prévue avant sans doute 2022 ou 2023 (?), il n’y avait aucune raison pour la mairie de demander une expulsion à ce point précipitée, avant même toute tentative de dialogue avec les habitant·es.

    Certes, la plupart des mineurs isolés qui vivaient dans le squat ont été mis à l’abri à l’hôtel par le département. Pas tous : certains ont disparu dans la nature.

    Et que dire des nombreux mineurs isolés qui n’étaient pas au courant de l’existence du squat, qui, bien que connus de l’Aide Sociale à l’Enfance et de l’Addap 13, vivent dans les rues de Marseille depuis des mois (parfois 3 ou 4 mois de l’aveu de certain·es travailleurs sociaux). Le délai avant la mise à l’abri de ces "anciens" jeunes vient très certainement d’augmenter de quelques mois supplémentaires, vu que "leurs" places viennent d’être attribuées à leurs camarades plus chanceux.

    Nous ne nous faisons pas non plus d’illusion sur le sort des prochains : l’absence de squat "connu" démultiplie les risques qu’un mineur isolé nouvellement arrivé sur Marseille passe des mois à la rue avant de pouvoir bénéficier d’une mise à l’abri à l’hôtel.

    Bref, le fait qu’une vingtaine de jeunes ait été mis à l’abri vendredi ne règle aucunement le problème du manque structurel de places d’accueil pour mineurs isolés, que nous et d’autres dénonçons depuis tant d’années, qui vaut au conseil départemental de Mme Vassal d’être perpétuellement condamné en justice, et qui rend d’autant plus incompréhensible les expulsions de squats de mineurs. Sans même parler des problèmes connexes : hôtels, foyers et accompagnements éducatifs de plus en plus au rabais ; évaluations de minorité à charge qui violent les principes de neutralité et de bienveillance prévus par la réglementation ; etc, etc.

    Rappelons que cela fait un mois que plusieurs collectifs essaient d’attirer l’attention de la mairie sur la situation catastrophique des mineurs isolés abandonnés par le département, et plus généralement sur la situation de tou·tes les sans-logement et tou·tes les mal-logé·es.

    Plusieurs mineurs isolés sont arrivés ce week end à notre connaissance, ils se sont rendus à l’addap 13 ce matin : la file d’attente étant ce qu’elle est, il n’y a pas de solution d’hébergement pour eux (peut-être exceptionnellement une place auprès de la Dimef ou chez un hébergeant solidaire, pour les plus chanceux). »

  • La police est de retour et veut expulser !

    A nouveau besoin de monde pour le squat 43 rue Flegier ! Venez rapidement !

  • “La mairie promet de ne pas expulser les occupants pour le moment”

    Info Marsactu
    L’immeuble est un bâtiment municipal.

  • Deux fourgons repartent

    Après que des agents de la sécurité civile et une dizaine de policiers équipés de gazeuses se présentent, puis tentent de passer par l’école à côté, il semblerait que les preuves d’occupation soient examinées, et deux fourgons de police sont repartis.

Il y a une trentaine de personnes de soutien sur place, mais aussi plusieurs fourgons de police qui sont arrivés.

Venez nombreux et très rapidement, l’expulsion en cours est illégale.

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