Marseille : Condamnés pour violences, des policiers continuent d’exercer

Le 14 mai, les deux flics de la CSI qui avaient tabassé Ishaq, un lycéen de 16 ans, en février 2018 ont été condamnés à 4 ans de prison dont 2 ans fermes. Cela ne les a pas empêché d’être toujours déployé sur le terrain jusqu’à jeudi dernier.

Le jeune homme raconte avoir ensuite subi un véritable passage à tabac. Coups de pied et de poing sur le corps et au visage. « Je leur disais : qu’est-ce que j’ai fait ? En retour, ils m’insultaient de “tapette”, en me disant de la fermer. Ils m’ont aussi dit “sale Arabe”, “bougnoule” ». Emmené aux urgences par les pompiers, Ishaq souffrait de multiples lésions, dont une fracture du plancher de l’orbite.

Condamnés le 14 mai, les deux flics ont fait appel. Malgré le fait qu’ils aient été condamnés en première instance, ce n’est qu’un mois plus tard qu’ils ont été suspendu, pour seulement une durée d’un mois.

L’avocate d’Ishaq déclare que « c’est le coup de fil de la journaliste de 20 minutes qui a précipité la suspension". » [1] Sans cette pression médiatique, on peut facilement imaginer qu’ils continueraient d’agir avec impunité.

Notes :

[1Marseille : deux policiers suspendus un mois après avoir été condamnés pour violences contre un adolescent, France 3 PACA

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