1er avril, manifestation pour la Palestine, contre l’armement d’Israel

Dans l’industrie de l’armement en France, outre les géants qui ne peuvent plus se cacher, restent ces plus petites entreprises, discrètes, (presque familiales) et qui sont au coeur de la machine à tuer.

RDV le 01/04/24 13H - 1 rue Louis Néel, 13013, Métro La Rose

L’usine Eurolinks, qui se trouve à Marseille, fait partie de celles-là. Comptant moins d’une centaine d’employés, c’est pourtant la première entreprise française qui fabrique et fournit les maillons pour munitions militaires, pièces essentielles à l’utilisation de certaines armes telles que des fusils d’assaut, des mitrailleuses, des lances grenades, des canons antiaériens, etc. Ces pièces d’acier qui servent à relier les balles entre elles sont exportées à l’international, notamment à IMI Systems, une entreprise Israélienne.

Historiquement, Eurolinks a fait sa réputation et prospéré pendant les guerres coloniales d’Algérie et d’Indochine et n’hésite pas à s’en vanter dans sa communication publique. Capitaliser sur la mort semble être une petite spécialité pour Eurolinks. L’entreprise, autrefois située à Pointe Rouge, avait par ailleurs fait l’objet de multiples plaintes d’un collectif d’habitant·es qui alertaient sur les nuisances, les matières grasses et huileuses retrouvées aux alentours. Lors de son arrivée à Château-Gombert, dans le 13ème arrondissement de Marseille, l’entreprise n’a pas non plus été chaleureusement accueillie par les habitant.e.s. Pour l’entreprise, ce site est pourtant stratégique. Situé au cœur du technopole de Château- Gombert, il est également voisin de l’école Polytech d’Aix-Marseille qui multiplie les partenariats avec d’autres entreprises de l’armement et de la surveillance tels que Thales ou Safran.

Comment Eurolinks participe à la guerre coloniale en Palestine ?

Récemment plusieurs colis ont été découverts avec pour destinataire l’entreprise IMI systems LTD basée à Ramat Hasharon, en Israel. Cette entreprise a une longue histoire dans sa participation à la construction de l’armée coloniale israélienne, et ce dès 1948. Longtemps restée une entreprise publique, elle a finalement été rachetée en 2018 par une autre entreprise israélienne, Elbit systems. Elbit systems est active dans la fabrication de drones (utiles notamment pour mener des frappes contre Gaza) et comme rien n’est laissé au hasard par le capitalisme de la mort, les technologies vendues par Elbit Systems sont côtées partout dans le monde, multipliant les contrats internationaux et arborant leurs drones aussi bien pour renforcer les politiques meurtrières aux frontières de l’Europe qu’aux Etats-Unis.

Un cas typique d’économie de la mort

Ce n’est pas qu’une affaire de business, c’est un projet politique, celui d’une économie impérialiste dont nous pouvons jouir ici pour servir un massacre là-bas. Eurolinks participe de ce complexe militaro-industriel, qui sert les intérêts des états occidentaux et impérialistes.

La France est plus que complice. Elle trouve tout intérêt à soutenir le projet sioniste à qui elle vend des armes, tout en lui achetant les technologies toujours plus répressives, sécuritaires et mortifères qui sont d’abord expérimentées sur la population palestinienne.

Le projet sioniste de l’Etat Israëlien, sous couvert d’une question confessionnelle, mène une guerre coloniale et génocidaire qui permet aux états impérialistes d’asseoir leur domination économique et politique tout en leur offrant des débouchés commerciaux pour accumuler du capital. Ce projet ne peut en aucun cas justifier le massacre et la colonisation auxquels se livrent l’état israélien dont certains états occidentaux profitent en lui vendant des armes. Nous pensons que les salarié·es de l’usine ne doivent pas être tenu·es responsables. Au contraire, nous les invitons à se mobiliser à nos côtés, en soutien à l’appel à la solidarité internationale lancé par les syndicats de travailleurs palestiniens le 16 octobre : "mettons fin à toute complicité, arrêtons d’armer Israël". Nous refusons de fermer les yeux sur nos richesses qui servent aujourd’hui le massacre de la population palestinienne et l’accélération du vol des terres.

RDV le 01/04/24 13H - 1 rue Louis Néel, 13013, Métro La Rose

Nous voulons :

  • un cessez-le-feu immédiat et l’arrêt du génocide
  • l’arrêt des restrictions de l’aide humanitaire
  • la levée du blocus
  • la libération de tous les prisonniers
  • l’arrêt immédiat des envois de pièces à Israël
  • la fin de l’occupation de la colonisation et de l’apartheid

pourlapalestinecontrelarmement@systemli.org

https://urlz.fr/pU8x

Voici l’affiche et le tract à télécharger :

PS :

Le comité local des Soulèvements de la Terre 13, Le collectif Technopolice de Marseille, Marseille Gaza Palestine, BDS Provence, Travailleurses de l’art 13, Collectif Solidarité Palestine Martigues,
Action Palestine Marseille, Nouveau Parti Anticapitaliste (P.Poutou), Tsedek, Urgence Palestine Marseille, Marseille contre la loi Darmanin, Révolution permanente Marseille, XR Marseille,
Antifa Social Club Marseille, JC13, Riposte Antifasciste,Sud Culture 13, Sud Education 13, Le Scram, ANC 13, Stop Arming Israel, SYNPTAC-CGT, SFA-CGT, Jeunesse Antifasciste Aixoise, Eau Bien Commun, Ligue des juristes pour la paix, Librairie Transit, Collectif Palestine Aix, CNT-SO, Mémoires en marche, Solidarité Femmes Palestine

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