Il y a également eu des contestations et la police, qui est arrivée avec un important déploiement, a arrêté plusieurs personnes. La dissolution du camp était fermée à la presse et les événements ne pouvaient être documentés que de manière très limitée. L’association Care4Calais parle de la plus grande expulsion depuis 2016, date à laquelle la célèbre Jungle de Calais avec ses 10 000 habitant·e·s a été évacuée :
"On prétendait que la démolition de la grande jungle de Calais en octobre 2016 empêcherait les gens de venir à Calais pour traverser la Manche, mais ce n’est pas le cas. [...] Le seul effet des expulsions est d’accroître le désespoir des personnes vivant dans les camps, de sorte qu’elles veulent quitter la France et traverser la Manche de façon encore plus urgente. ...] La seule véritable solution serait un moyen sûr et légal de réclamer le droit d’asile sans risquer une vie en traversant la Manche et en vivant dans la misère à Calais. Une situation qui fait honte à la France et au Royaume-Uni".
Mais toujours les mêmes méthodes contre la liberté de circulation sont aussi utilisées à la frontière française avec l’Italie : l’association Caritas Intemelia in Ventimiglia écrit que les autorités françaises refoulent une centaine de personnes par jour à la frontière. En conséquence, cette année, plus de 700 personnes se sont déjà retrouvées bloquées à Vintimille.