Nous nous doutions que le verdict accordé en première instance à Gap nous accordant 30 mois de délai ne serait pas suivi par le tribunal de Grenoble : en effet nous ne nous faisons pas d’illusions sur ce que pourrait accorder la justice bourgeoise en faveur des migrant.e.s.
Cela confirme l’hypocrisie des pouvoirs publics se dédouanant de leurs responsabilités de venir en aide aux éxilé.e.s. tout en criminalisant les personnes qui le font. Outre la pression sur les lieux d’habitation, nous rappelons que de nombreuses personnes ont été poursuivies suite à des actions de solidarité, écopant de prison ferme et/ou de sursis.
Le maire prétend que ce n’est pas de sa compétence de gérer cette situation, allant jusqu’à refuser l’ouverture d’un centre d’accueil proposé par l’État. Depuis plusieurs mois nous assistons au jeu de la patate chaude où mairie et état se renvoient la balle.
Expulser le CESAI ne nous effacera pas du paysage gapençais : bien au contraire nous continuerons à lutter contre les frontières, la précarité et les problèmes de logement.
Que Roger se prépare car 2020 sera une année mouvementée !