LE RACISME ANTI-ARABE DANS LA LUTTE POUR UNE PALESTINE LIBRE : LIBÉREZ AHMED ET MOHAMMED.

Appel à un rassemblement contre les violences policières, le régime des frontières et en solidarité avec la Palestine à Agios Panteleimonas le samedi 23 novembre à 15h.

Depuis mardi 12.11.24, les camarades Ahmed et Mohammed sont emprisonnés à la suite d’une rafle anti-migrant.e.s et anti-arabes, dûe à la surveillance et aux contrôles accrus dans la ville pendant un match sportif entre Tel Aviv Maccabi et Panathanaikos. L’État grec complice du génocide montre qu’il est prêt à tout pour protéger l’État d’occupation d’Israël.

Pendant qu’il était détenu dans le tristement célèbre poste de police d’Agios Panteleimonas, un camarade a été battu par des policiers. Tous deux sont actuellement en détention administrative dans la prison pour migrants d’Amygdaleza.

Rejoignez-nous à Agios Panteleimonas samedi à 15h, pour réclamer la liberté d’Ahmed et de Mohammed et pour une Palestine libre !

FEU AUX PRISONS
Liberté de circulation pour tou.te.s

Le samedi 21 septembre, le travailleur migrant Mohammad Kamran Ashiq a été torturé et assassiné par les policiers du commissariat d’Agios Panteleimonas. Quelques jours plus tard, Khalitch Mian, 29 ans, s’est pendu au poste de police d’Omonia après avoir été arrêté pour avoir vandalisé une voiture de police.

Le harcèlement policier quotidien, les emprisonnements, la vision biaisée véhiculée par les médias et le racisme de la société dans les domaines de l’emploi, du logement et de la santé montrent clairement que le racisme est une politique de l’État, mise en œuvre par les flics, soutenue par les médias et appliquée par la société.

Deux mois après le meurtre de Mohammad et Khalitch, notre colère est encore plus grande, et notre engagement dans la lutte contre l’État sadique, ses prisons et ses sbires n’a pas faibli une seconde, mais grandit de jour en jour. Les agressions et les pogroms racistes dans la ville se poursuivent quotidiennement et s’accompagnent de changements autoritaires dans le nouveau code pénal et d’opérations de rafles quotidiennes qui conduisent à l’emprisonnement de personnes de couleur dans des centres de détention et des prisons.

Le mardi 12 novembre au soir, 16 personnes ont été arrêtées à différents endroits d’Athènes, sous le seul prétexte qu’elles étaient palestiniennes ou arabes ou qu’elles avaient des liens avec la communauté palestinienne. Les arrestations et le harcèlement à caractère raciste ont coïncidé avec l’arrivée d’une équipe sportive "israélienne", accompagnée d’un énorme contingent de police, démontrant une fois de plus que l’État grec protège l’État d’occupation génocidaire d’Israël. L’État grec est sioniste et raciste de part en part ; il applique la "logique" sioniste et coloniale.

Alors que 14 personnes ont été libérées par la suite, deux camarades égyptiens sont toujours détenus à la prison d’Amygdaleza et risquent d’être expulsés parce qu’ils n’ont pas les "bons papiers". Un camarade a été détenu pendant plusieurs jours au poste de police d’Aghios Panteleimonas et raconte que les détenus sont battus et torturés quotidiennement et qu’ils sont privés de nourriture et de visites.

La détention administrative est un instrument que les États européens et l’État d’apartheid "d’Israël" utilisent largement et conjointement pour imposer le colonialisme. En détention administrative, les détenus n’ont pas de date fixe de libération et ne reçoivent souvent aucune information sur leur propre cas. Les centres de détention provisoire (CDP) sont censés faciliter l’expulsion, mais en réalité, seul un pourcentage très faible des détenu.e.s est expulsé, et les CDP ne servent qu’à augmenter la capacité des prisons.

Alors que des avocats internationaux mettent en garde contre des déportations massives imminentes dans le contexte de la répression du soutien à la Palestine, et que des milliers de personnes languissent dans des camps de détention de migrants en Europe, nos camarades, Ahmed et Mohammed, attendent leur sort dans le camp d’Amygdaleza, à l’extérieur d’Athènes.

Le racisme alimente et motive à la fois le sentiment général et le maintien de l’ordre en Europe, qui a évolué de manière exponentielle, depuis le 7 octobre, pour diminuer et criminaliser toute solidarité avec la Palestine et la résistance palestinienne. Partout en Europe, des personnes ont été réprimées, arrêtées et menacées d’expulsion pour avoir simplement exprimé leur solidarité avec la Palestine. Ce type de maintien de l’ordre équivaut à une perpétuation à part entière du sionisme.

Une fois de plus, nous pouvons voir comment la violence policière et le régime raciste des frontières travaillent main dans la main pour soutenir la poursuite du génocide du peuple palestinien ainsi que les meurtres et la violence contre les peuples opprimés ici et dans le monde entier. La Grèce et le reste de l’Europe ont de nombreux liens avec l’État sioniste d’Israël, sur les plans économique, militaire et culturel. Les intérêts sionistes et européens ne font qu’un. La Grèce prouve encore et encore sa complicité avec "Israël" dans le génocide du peuple palestinien. Non seulement en raison des nombreux soutiens économiques et militaires qu’elle apporte à l’Etat sioniste, mais aussi en criminalisant la résistance au génocide, à l’apartheid et au colonialisme.

Nous condamnons avec la plus grande fermeté l’intolérance et la barbarie omniprésentes en Europe à l’égard des migrants et des personnes en mouvement. Nous nous engageons à conserver notre liberté d’exprimer notre indignation face au génocide et à nous rassembler en solidarité avec nos camarades palestinien.ne.s, ici et en Palestine. Et nous appelons les gens partout dans le monde à refuser de normaliser la violence policière raciste. Nous exigeons la libération immédiate de nos camarades d’Athènes et de toutes les prisons.

Liberté pour la Palestine
Liberté pour tous les prisonniers

APPEL À UN RASSEMBLEMENT À AGIOS PANTELEIMONAS LE SAMEDI 23 NOVEMBRE, 15H00

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