Depuis plus de 30 ans, chaque gouvernement successif s’emploie à mettre en œuvre la baisse du coup du travail ordonnée par les patrons. Combien de réformes sont déjà passées, sous des politiques de droite comme de gauche, nous mettant toujours plus dans la misère ? Combien de réformes avons-nous laissées passer sans broncher ?
Aujourd’hui s’en est trop. Macron et sa start up nation a passé le turbo et veut en finir une bonne fois pour toute avec tout ce qu’on appelait "Service public", "Redistribution", mais qui n’était en fait que la part "indirecte" de nos salaires : une retraite honorable, une bonne sécu pour une bonne santé, des droits au chômage qui nous reviennent, des allocations familiales pour les moins aisé.e.s, des bourses étudiantes pour les jeunes, etc...
La giletjaunisation qui vient
Déjà en 2016 avec la Loi Travail, mais plus encore depuis l’arrivée de Macron, cette baisse du coût du travail ne passe plus. L’incroyable révolte des Gilets Jaunes en est l’exemple édifiant : depuis plus d’un an, chaque samedi, mais aussi la semaine, des dizaines de milliers de GJ expriment rage et colère en manifestant bruyamment et en bloquant l’économie. Depuis des mois, c’est le ras-le-bol général et même les syndicats habituellement frileux (et sûrement débordés par leurs bases) veulent un mouvement dur pour enterrer définitivement Macron et son autoritarisme néolibéral.
Nombres de pratiques plus radicales ont également émergé depuis quelques mois. Elles concourent toutes à augmenter le rapport de force avec les capitalistes, car elles s’en prennent toutes aux portefeuilles de ces derniers. Et s’il y a une chose qui leur est terriblement précieuse c’est bien de toujours accroître leurs profits.
- Reprendre la rue. La manifestation bordélisée tendant à l’émeute : moins d’encadrement, plus de surprises, plus de flics en déroute, plus de marges de manœuvre ;
- Bloquer les flux de marchandises. Le blocage des ronds-points, des zones commerciales, des autoroutes (souvent rendues gratuites), des raffineries, des gares, des zones industrielles ;
- La grève sauvage. Les patrons/l’État sont pris au dépourvu et ils les ressentent d’autant plus au portefeuille ! La grève déclarée, massive et reconduite jour après jour est également une arme redoutable. Plus rien n’est produit !
- La casse, que l’on voit de temps à autres. La destruction de marchandises, comme la grève ou le blocage, fait baisser immédiatement la valeur de ces marchandises, c’est peu dire. C’est pour cette raison, pas seulement symbolique, que le pouvoir criminalise autant cette pratique populaire ;
- La réappropriation, ou pillage ou vol, là encore fait fortement chuter la valeur de la marchandise. Un bien "réapproprié" est immédiatement une perte sèche pour le patron de l’usine, du magasin, etc.
Bref, à chacun.e sa pratique, mais une chose est sûre, toute et tous dans la rue à partir du 5 décembre pour en finir avec Macron et son monde !