Notre ville est la 2ème plus surveillée de France, elle sert de terrain d’expérimentation aux technologies sécuritaires : projet de BigData de la tranquillité publique, caméras à tous les coins de rue (1 558 au total), reconnaissance faciale, vidéo-verbalisation. Des projets au coût gigantesque (7 millions d’euros par an pour l’entretien du réseau de caméra et 25 000€ pour l’installation d’une caméra) et dont les dépenses viennent alimenter une vision politique raciste et bourgeoise basée sur la peur et la volonté de tout contrôler. La vidéo-surveillance normalise nos comportements et dissuade le passage à l’action subversive.
Nous refusons d’être observé dans nos milieux de vie, dans nos interactions quotidiennes, dans notre intimité.
Nous ne voulons pas voir nos quartiers s’aseptiser et Marseille devenir une station balnéaire pour touristes.
Nous ne les laisserons pas aller plus loin dans leur fantasme de gestion et de contrôle de nos vies.
Dérèglement climatique, effondrement de la biodiversité, inflation, crise énergétique, remise en cause du droit de grève, montée du fascisme…Alors que nous devrions rentrer dès maintenant en résistance face au ravage écologique et social en cours, nous restons pétrifiés devant ces dispositifs répressifs.
Démantelons, sabotons, incendions les infrastructures de la surveillance.
Alors que la grève des raffineries maintient la pression sur l’État et les capitalistes, un mouvement plus large de contestation est en train de naître. Lycéen·nes, dockers, marins, féministes, cheminots, enseignant·es… tous·tes appellent à la grève générale ce mardi 18 octobre.
Dans un contexte de forte mobilisation, des actions offensives, répétées et décentralisées peuvent renforcer le rapport de force. Partout dans nos villes et nos quartiers, commençons par débarrasser nos rues des caméras, puis continuons l’offensive. Organisons-nous en groupes d’actions, renforçons nos réseaux de lutte, rentrons en résistance !