13 novembre 17h30
Présentation du livre "De la violence coloniale dans l’espace public" avec Françoise Vergés.
En partant de la visite de trois lieux situés dans le quartier parisien de la Porte Dorée (le Palais de la Porte Dorée, le monument à la mission Marchand et la statue d’Athéna), qui font référence au passé colonial de la France, cet ouvrage aborde la ville sous l’angle décolonial.
L’auteure y fait le point sur les débats et les luttes menés dans le monde autour de ces monuments controversés.
15 novembre 2021 à partir de 18h
Echange autour de "Quelle création dans une prison à ciel ouvert"
Le Collectif "Palestine en Résistances" et la Librairie Transit vous invitent à rencontrer Raed Issa et Mohammed Al Hawajri du Groupe d’artistes palestiniens de Gaza Eltiqa Eltiqa Group - Gallery & Contemporary Artists | pour un échange autour de "Quelle création dans une prison à ciel ouvert"
16 novembre à 19h
Présentation du livre "VIVANTES. DES FEMMES MIGRANTES RACONTENT" avec DUTREY ODILE
Ce livre est un témoignage de ce que racontent des femmes migrantes, les raisons de leur départ, leur parcours migratoire souvent douloureux, toujours courageux. Sans en avoir le droit, clandestines, elles arrivent dans un pays qu’elles ne connaissent pas, un pays qui ne veut pas les accueillir. Elles racontent l’errance en France, l’humiliation, le rejet... Elles témoignent aussi de solidarités, disent leurs espoirs, leurs combats et leurs victoires.
19 novembre à 19h
Présentation de "La toile carcérale. Une histoire de l’enfermement en Palestine" avec LATTE - ABDALLAH Stéphanie
En association avec Palestine 13
Dans les territoires palestiniens, depuis l’occupation de 1967, le passage par la prison a marqué les histoires personnelles et collectives. Les arrestations et les incarcérations massives pour des motifs d’ordre politique ont installé ce que l’auteure appelle une toile carcérale, une détention suspendue. Environ 40 % des hommes palestiniens sont passés par les prisons israéliennes depuis 1967. Cet ouvrage remarquable permet de comprendre en quoi et comment le système pénal et pénitentiaire est central des modes de contrôle des Territoires palestiniens.
Le texte s’appuie sur une enquête de plusieurs années pendant laquelle plus de 350 longs entretiens ont été conduits, mais aussi sur des archives et des documents juridiques. La trame narrative retrace l’histoire de cette toile carcérale et des vécus de l’enfermement tout en emmenant les lecteurs dans les pas de l’auteure et de son enquête.
20 novembre à 18h
Violences policières avec Rachida Brahim autrice de "La race tu deux fois", Makan Kebe et Amanda Jacquel auteur.trice de "Arrête-toi"
La race tu deux fois
« De telles listes sont dressées depuis les années 1970. Compilées par plusieurs générations de militants, elles sont enfouies dans les caves des archives associatives et présentent toutes le même format, à la fois sec et funeste. On y trouve la date du crime, le nom de la victime, suivis d’une ou deux phrases laconiques. Elles frappent par leur rudesse, leur longueur et leur nombre. Poser une liste conduit inexorablement à en trouver une autre quelques jours plus tard. Ces listes expriment l’idée d’une injustice. Elles dénoncent le racisme et l’impunité du racisme. Elles pointent du doigt les crimes, mais également la grande majorité des procès qui ont fini par des peines légères avec sursis ou des acquittements, quand ce n’est pas un non-lieu qui est venu clore l’affaire.
Arrête-toi !
Le 25 juin 2013, une opération de police à Villemomble fait basculer la vie de la famille Kebe.
"Arrête-toi !" raconte les violences policières subies ce 25 juin mais, au-delà, les vives cicatrices, les profonds déséquilibres et les répercussions dont elles sont le nom au sein de la famille.
Arrête-toi ! est un récit de l’intime. Il dépeint le parcours d’un jeune homme confronté, avec sa famille, à la machine policière et judiciaire.
Une histoire d’arrestation policière qui fait tout basculer. Mais également l’histoire d’un combat où se mêlent rencontres, espoirs et solidarités.
24 novembre à 19h
Présentation de "Silence on cogne" avec Sophie Boutboul en association avec Femmes solidaires
Alizé Bernard a été victime de violences conjugales. Si elle savait les difficultés qu’ont les femmes à parler et à se faire entendre, elle n’imaginait pas combien le statut de son conjoint rendrait son combat pour s’en sortir plus difficile encore. Car ce dernier était gendarme. Or comment faire quand celui qui vous bat se sert de son statut, représentant de l’ordre, de sa place dans l’institution policière, de sa connaissance des procédures et des liens supposés de solidarité avec ses collègues, pour vous intimider, vous dissuader de vous défendre et faire valoir vos droits ? A Sophie Boutboul, journaliste travaillant sur les violences faites aux femmes, elle a accepté de raconter son histoire ; les mois de silence, isolée en caserne, persuadée que nul n’accepterait de la croire, la peur démultipliée devant un homme incarnant la loi et disposant d’une arme de service, puis les années de luttes, seule, pour faire valoir ses droits malgré les obstacles qu’elle dénonce ; les tentatives de dissuasion de certains gendarmes, les procédures non respectées, l’absence de sanction hiérarchique, l’indulgence de certains juges. L’impression de se battre contre un système.
Au récit de son combat étape par étape, répond, en alternance, l’enquête qu’a menée Sophie Boutboul. Car le cas d’Alizé n’est pas isolé. Chaque année, des femmes meurent sous les coups et les balles de leur conjoint policier ou gendarme. Pendant un an et demi, elle a sillonné le pays pour recueillir le témoignage de femmes ayant connu le même chemin de croix : les tentatives de dissuasion, les menaces, les procédures caduques, la protection, voire l’impunité, dont certains ont joui du fait de leur statut. Pour en comprendre les raisons, elle a rencontré des avocats, juges, magistrats, les membres d’associations aidant des femmes dans le même cas, les familles des victimes, mais aussi des policiers et des gendarmes reconnaissant les conséquences de leur métier sur leur vie personnelle et l’absence de mesures pour les prévenir, et les hauts placés de l’IGPN et de l’IGGN, les instances d’inspection de la police et de la gendarmerie. Elle expose les failles d’un système qui ne pense pas la place des femmes auprès d’hommes exposés à la violence et les risques que cela implique. C’est un texte engagé qu’Alizé Bernard et Sophie Boutboul signent là. Pour permettre aux femmes victimes de telles violences de savoir qu’elles ne sont pas seules. Ouvrir le débat et proposer des pistes de réflexion, des solutions, pour protéger les victimes de ces violences particulières.
25 novembre à 19h
Présentation de "L’invention du colonialisme vert-Pour en finir avec le mythe de l’Eden africain" avec Guillaume blanc
L’histoire débute à la fin du XIXe siècle. Persuadés d’avoir retrouvé en Afrique la nature disparue en Europe, les colons créent les premiers parcs naturels du continent, du Congo jusqu’en Afrique du Sud. Puis, au lendemain des années 1960, les anciens administrateurs coloniaux se reconvertissent en experts internationaux. Il faudrait sauver l’Éden ! Mais cette Afrique n’existe pas. Il n’y a pas de vastes territoires vierges de présence humaine, et arpentés seulement par ces hordes d’animaux sauvages qui font le bonheur des safaris touristiques. Il y a des peuples, qui circulent depuis des millénaires, ont fait souche, sont devenus éleveurs ici ou cultivateurs là. Pourtant, ces hommes, ces femmes et enfants seront – et sont encore – expulsés par milliers des parcs naturels africains, où ils subissent aujourd’hui la violence quotidienne des éco-gardes soutenus par l’Unesco, le WWF et tant d’autres ONG.
Convoquant archives inédites et récits de vie, ce livre met au jour les contradictions des pays développés qui détruisent chez eux la nature qu’ils croient protéger là-bas, prolongeant, avec une stupéfiante bonne conscience, le schème d’un nouveau genre de colonialisme : le colonialisme vert.
26 novembre à 19h
Présentation de la revue Do-Kre-I-S, avec des membres de la revue et des invités.
Cette revue haïtienne présente les points de vue des contributeurs de différents pays au sujet des phénomènes de créolisation dans le monde à partir de photographies, de dessins, de réflexions et de poésies (etc...).
Qu’est ce que les populations créoles ont à partager aujourd’hui ? Quelles sont leurs singularités respectives ? Quelles sont les marques communes laissées par les oppressions coloniales ?
27 novembre à 18h
Présentation de "Comme nous existons" avec Kaoutar Harchi
Kaoutar Harchi mène dans ce livre une enquête autobiographique pour saisir, retranscrire au plus près cet état d’éveil, de peur et d ’excitation provoqué, dit-elle, "par la découverte que nous - jeunes filles et jeunes garçons identifiés comme musulmans, que nous le soyons ou pas d’ailleurs - étions perçus à l’aube des années 2000 par un ensemble d’hommes et de femmes comme un problème."
Un livre où l’amour filial et l’éveil de la conscience politique s’entremêlent dans une langue poétique et puissante.
Kaoutar Harchi est chercheuse en sociologie. Aux éditions Actes Sud elle a également publié L’Ampleur du saccage (2011) et À l’origine notre père obscur (2014). Chez Pauvert, en 2016, un essai intitulé Je n’ai qu’une langue, ce n’est pas la mienne.