Appel à converger au Havre pour un 1er mai antifasciste

Le 1er mai prochain, le Rassemblement National a décidé de s’inviter au Carré Des Docks au Havre pour leur célébration annuelle de la contre-révolution.
En pleine lutte contre la réforme des retraites, après des mois de grève et de mobilisation, il est de notre devoir de leur faire barrage et de leur démontrer que notre rage n’a rien à voir avec leur haine et que leur présence ne sera jamais tolérée ici comme ailleurs.

Le 1er mai prochain, le Rassemblement National a décidé de s’inviter au Carré Des Docks au Havre pour leur célébration annuelle de la contre-révolution.
En pleine lutte contre la réforme des retraites, après des mois de grève et de mobilisation, il est de notre devoir de leur faire barrage et de leur démontrer que notre rage n’a rien à voir avec leur haine et que leur présence ne sera jamais tolérée ici comme ailleurs.

Le 1er mai du RN : une offensive contre-révolutionnaire

La célébration nationaliste instituée en 1920 en opposition à la célébration de la révolution française le 14 juillet et soit-disant en l’honneur de Jeanne d’Arc (qui n’aurait certainement pas apprécié) avait lieu initialement le 8 mai. Elle fut déplacée par le FN au 1er mai, dans le but explicite de « briser le monopole syndicalo-gauchiste » (déclaration du FN de 1988). Le RN concentre ainsi en ce jour sa haine de la révolution, sa haine du mouvement ouvrier, sa haine de la lutte contre l’exploitation et pour l’égalité.

Le 1er mai au Havre : un enjeu national

Le choix du Havre, en pleine mobilisation contre les retraites, par le RN ne relève pas du hasard. En choisissant pour son « banquet » une ville portuaire et industrielle, haut lieu de la grève - une ville dont le maire est un ancien premier ministre mouillé jusqu’au cou dans la macronnerie - Bardella entend souffler sur les braises du ressentiment dans l’espoir d’emporter dans un premier temps la mairie puis Matignon.

Le RN au Havre : une ville meurtrie par les néo-nazis

Non, le RN n’est pas un parti comme un autre : ses sbires ont laissé de sanglants souvenirs au Havre notamment les assassinats de Mohamed Larechede en 1988, de James Dindoyal en 1990 et d’Imad Bouhoud en 1995 et ils continuent d’y œuvrer. Ainsi, en 2021 un attentat (prévu à la date d’anniversaire de la naissance d’Hitler) qui visait une mosquée et un lycée a été déjoué.
En outre, ces dernières années, les morts de Matthis Lepiller, d’Abdoulaye Camara, de Karim Taghbalout et de Mohamed Rajhi, décédés au cours d’interventions policières, ont endeuillées la ville et notamment la cité Chauvin et le quartier de la Mare rouge.

Ailleurs en France : la violence se poursuit

Ces derniers jours, plusieurs participant.es au mouvement des retraites ont été visé·es par de violentes attaques imputées à des groupes d’extrême droite :

  • le piquet de grève de la plateforme courrier de Perpignan a été attaqué par les occupants de 6 voitures (jets de pierres, gaz lacrymogène…) dans la nuit du mercredi 29 mars au jeudi 30 mars ;
  • 4 militant·es de Solidaires identifié·es par leurs chasubles ont été aspergé·es de gaz lacrymogène et menacé·es d’une arme à feu mardi 28 mars à Lorient ;
  • Le même jour, un cortège étudiant a été attaqué dans la quartier latin à Paris. Plusieurs d’entre elleux ont été blessé·es.
    Ces quelques exemples s’ajoutent à d’autres attaques en marge des cortèges ces dernières semaines dans plusieurs villes. Libération a recensé une quinzaine d’attaques de ce genre. Auxquelles nous pouvons ajouter l’attentat commis contre le maire de Saint Brévin le 22 mars dernier.
    L’extrême-droite montre une nouvelle fois son vrai visage : celui d’une brute au service de l’ordre établi et des intérêts capitalistes prête à en découdre avec les travailleuses, travailleurs, chômeuses, chômeurs, étudiantes, étudiants et retraité.es mobilisé·es pour la défense de la sécurité sociale et plus généralement de la solidarité.

Chasser le RN où qu’il aille : l’affaire de tou.tes.s en tout temps

Dans chaque ville, à chaque déplacement de l’extrême droite des camarades ne reculent pas devant la collusion fachiste, policière et judiciaire et s’organisent pour faire savoir leur opposition, leur dégout et leur détermination. Chaque geste du plus petit au plus audacieux est une manière de nous dire collectivement, et on a besoin de l’entendre, que de Marseille à Fort de France, de Nancy à Aulnay sous Bois : on veille les un.es sur les autres et on est là !

Pour répéter à nouveau et avec vigueur ce geste le 1er mai, nous invitons toutes celles et ceux qui seront en mesure de le faire à :

  • rejoindre à 10h la manifestation du Havre (119 Cours de la République). La manifestation sera suivie d’un village militant et festif.
  • à réaliser des actions locales dans vos villes contre la société S-Pass Théâtres Spectacles Evenements gestionnaire du Carré des Docks ainsi que du Zenith de Rouen, de Strasbourg, de Limoges, de Dijon, de Sceneo à Longuenesse, du futur Colisée de Tremblay en France, du Millesium à Epernay, du Capitole à Chalons-en-Champagne, du galaxie d’Amneville, des Arènes de Metz, d’Antares au Mans, de M.A.CH36 à Déols, du Centre Athanor à Montluçon, du théâtre Femina à Bordeaux, de Narbonne Arena, de Cepac Silo à Marseille, de la Chaudronnerie à la Ciotat, du Phare grand Chambery et du Spot à Mâcon.

http://pasdebanquet.rf.gd/
#nonrn1ermai

Le fascisme c’est la gangrène, on l’élimine ou on en crève !

Des camarades du S qui adressons toutes leurs pensées aux proches de Serge et à tou.tes les blessé.es et incarcéré.es de Sainte Soline et d’ailleurs
Ni Le Pen Ni Macron
Ni RN Ni FN Ni FNSEA

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