En effet, même si le mouvement remporte la victoire sur le retrait de cette loi (et il vaincra), "le monde n’en sera pas changé pour autant, les rapports entre les hommes n’en deviendront pas meilleurs, l’ère de l’exploitation ne sera pas abrégée pour autant", comme disait le poète.
C’est que cette loi ne fait qu’accentuer les traits d’un monde déjà invivable et achève de détruire le peu de ce qui reste de conditions partagées et dans lesquelles chacun-e pourrait se reconnaître une identité commune et des intérêts communs pour la lutte.
Alors pour se retrouver, pour lutter contre ce projet de loi mais aussi contre l’universalisation du néo-libéralisme qu’elle porte en elle, il faudra aller au-delà, et reconquérir plus d’espaces. Le simple retrait ne suffira pas pour faire semblant de croire que le quotidien qu’on nous offre est radieux (irradié, à la limite).
Alors donc, pour se retrouver et pour lutter, rendez-vous après la manif de jeudi 17 sur l’esplanade devant la fac St-Charles et samedi 19 à midi au kiosque des Réformés.
