Une famille roumaine (rom), sans ressource ou presque (le papa a un contrat d’intérim qui ne lui assure qu’une vingtaine d’heures par mois ), dont les trois enfants sont scolarisés dans notre école depuis l’automne, sont à la rue après avoir été expulsés à deux reprises cette année des logements précaires qu’ils occupaient (dont le squat rue Flégier expulsé le 12 avril) depuis mardi nous cherchons en vain des solutions et tous les services sociaux ont été appelés sans qu’aucune solution ne soit possible.
Même le 115 argue du fait qu’ils ont déjà bénéficié de 10 nuits d’urgence pour dire qu’ils n’ont plus droit à rien. Les associations de solidarité, dont nous saluons le travail, sont exsangues et ne parviennent plus à aider les personnes à la rue surtout lorsqu’il s’agit d’une famille de cinq personnes...

Les 3 enfants (CP-CE1,CE2), malgré toutes ces vicissitudes, viennent avec constance à l’école et celle-ci est déterminée (parents et enseignants solidaires) à maintenir leur scolarisation au Panier et à leur trouver un toit ...

Un comité de soutien s’est spontanément formé regroupant des parents et anciens parents de l’école, des enseignants de l’école et de la maternelle voisine.
Et depuis mardi c’est la caisse de solidarité qui a assuré quelques nuits d’hôtel en plus des hébergements ponctuels chez des parents d’élèves. Le Préfecture,le Défenseur des Droits, la Mairie, l’Inspection Académique ... sont tous alertés mais rien ne bouge.

Cette situation n’étant plus tenable, l’école se voit contrainte d’ouvrir ses portes pour offrir un toit à cette famille. Ne pas le faire serait de notre point de vue une "non assistance à personnes en danger" : le regard des enfants terrorisés à l’idée de devoir passer la nuit dans la rue est tout simplement insoutenable ! (ils connaissent la rue la nuit et tous ses dangers, dont celui de se faire agresser ou de subir les intempéries ... )

Mercredi, la caisse sera vide, nous organiserons donc un repas solidaire à l’école et une conférence de presse à l’issue desquels une salle de l’école sera mise à disposition de cette famille membre de notre communauté scolaire.
L’école n’est pas du tout équipée ni prévue pour cela mais se doit de protéger ses enfants. Cet accueil sera plus digne que la rue. Nous ferons ainsi vivre concrètement la devise républicaine que nous enseignons aux enfants !

NOUS ESPÉRONS VIVEMENT VOTRE PRÉSENCE AFIN DE FAIRE CONNAITRE CETTE SITUATION D’URGENCE au delà de notre quartier.
à l’école des Accoules, 27 Montée des Accoules, 13002 Marseille. Point Presse à 12H30 (présence continue à partir de 11h30 )
AUCUN ENFANT NE DOIT DORMIR DANS LA RUE, NI ÊTRE PRIVÉ D’ÉCOLE ET CONDAMNÉ A L’ERRANCE !

solidairement,

pour le comité de solidarité :
27 Montée des Accoules
13002 Marseille