Aux communistes dans la mobilisation contre la loi Travail et son monde

La mobilisation contre la loi travail prend des formes très différentes. Syndicats, assemblées de lutte, "Nuit Debout", on a jamais autant cherché à se "rencontrer" dans une lutte. Et jamais aussi peu lutté.
On peut d’ ores et déjà constater des traits communs dans l’ ensemble de la France. La stratégie des syndicats et leur programme d’accompagnement nous mènent à la défaite. Depuis un mois et demi qu’est née la mobilisation contre la loi el Khomri, toujours pas l’ombre d’une grève reconductible dans toute la France.

Les syndicats sont faibles, et dans leur faiblesse le contenu de leur lutte est leur survie. Des logiques corpos de secteurs clefs (cheminots, port...) aux négociations à venir avec le gouvernement et le patronat, il semble pris au piège de son propre maintien : quelque part, pour lui, lutter, c’est accélérer son processus de destruction. Une destruction qui ne va pas arranger nos affaires, qui est signe d’un capitalisme prêt à tout écraser pour survivre.

Sous le prétexte de vouloir "massifier" et "construire la grève", les syndicats démontrent surtout chaque jour plus leur impuissance à unir les prolétaires dans la lutte autour du "retrait pur et simple" de la loi el Khomri.

Nous, communistes, pensons que la seule "massification" possible se fait contre les eaux glacées du corporatisme et du syndicalisme (et sûrement pas des syndiqués !). La massification, c’est l’entrée de millions de prolos dans la lutte. Et ce ne sera pas pour quelques miettes ou pour le statu-quo. Ce sera bruyant et radical, ce sera pour gagner tout.

Face à la difficulté à se « mettre » en lutte, les discours de gestion de la misère en periode de crise prennent du poil de la bête. Ces discours citoyennistes, anti-libéraux, keynésiens ont leurs fétiches (monnaies alternatives, projet de "nouvelle Constitution",...), leur ambition de vivre tout à la fois sous le capital et en dehors du "système", et pour perspective de décrépitude finale la création d’ une version francaise de Podemos ou de Syriza.

Tout n’est pas noir pour autant. La volonté de lutter, de s’organiser est palpable. Manifs sauvages, assemblées et combativité sont légion. Mais nous ne pouvons nous contenter de moyens qui sont portés comme des solutions en soi. Nous, communistes anti-gestionnaires, voulons parler de perspectives.

Profitant de la venue de camarades de Toulouse pour nous présenter la situation la-bas et partager des informations sur ce qu’ il se passe dans le reste de la France, nous voulons parler des brèches dans la lutte qui peuvent permettre un renversement social. Nous voulons nous réunir et discuter des formes d’un discours large dans la lutte contre la Loi Travail, c’est à dire contre l’écrasement sans fin que nous promet le règne du capital.

Débat/rencontre publique à Mille Babords mercredi à 19h30

Avec des camarades de Marseille et de Toulouse

PS :

Reçu par mail.

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