Le pouvoir se restructure continuellement, prenant de nouveaux visages avec des pièges qui tendent à le rendre plus acceptable socialement et moins reconnaissable comme ennemi de la liberté. Mais il y a ceux et celles qui n’ont jamais perdu de vue le vrai visage du système politique et économique dominant : celui de l’autoritarisme, de l’oppression et de la servitude volontaire, et c’est pour cela qu’ils continuent à revendiquer des idées et des pratiques de libération, sans céder au chantage du consensus et sans compromettre leurs discours pour être plus assimilables.
Dans une période où les instruments de répression sont de plus en plus capillaires et répandus (technologie qui vise au contrôle total, plus de prisons, plus de cellules, médicalisation, multiplication des mesures alternatives à l’incarcération...), il nous semble important de combattre les tentatives du pouvoir de réprimer les idées et les pratiques anarchistes, en élaborant des perspectives de pensées et d’actions réfractaires à son emprise. L’essence même de l’État réside dans sa fonction de coercition et de répression, malgré cela, certains individus continuent de s’attaquer à sa propagande et à ses mécanismes. La solidarité aux compagnons et compagnonnes emprisonnées en tant qu’ennemis déclarés de l’État ne peut être que la continuation des idées et des pratiques incriminées. Nous ne pouvons nier la nécessité pour les
personnes emprisonnées de bénéficier d’un soutien économique pour les dépenses matérielles et juridiques.
Nous prévoyons donc une série d’initiatives de soutien, d’information et de discussion qui sont l’une des nombreuses façons de répondre aux besoins des compagnons et compagnonnes en prison.