Brève de l’état d’urgence à Marseille

Perquisitions aux Oliviers A, une brève reprise de "La Provence".

Lu sur le site de La Provence, le 22 janvier, suite à une perquisition dans le 13ème arrondissement. A noter : la préfecture reproche à l’association qui gère la mosquée la fermeture des commerces le vendredi. Commerces qui sont en réalité fermés tous les jours...

Ils ont agi comme des barbares..." souffle Abdelkader Aziz, l’un des responsables de l’association qui gère la mosquée des Oliviers A, située dans le groupe HLM éponyme dans le 13e arrondissement de Marseille. Mercredi matin à l’aube, M.Aziz a été brutalement tiré de son sommeil par les coups violents portés à la porte de son appartement, situé dans la même cité. Porte qui n’a pas tardé à céder.

Des policiers en arme se sont engouffrés dans le logement. Objet : perquisition administrative pour soupçon de radicalisation. "J’ai été menotté devant mon fils de 4 ans et emmené avec mon fils de 18 ans au commissariat St-Charles, puis à celui de Bassens", raconte Abdelkader Aziz, qui se dit "traumatisé" par ces événements. "Je n’appartiens à aucun mouvement radical. Dans la salle de prière que je gère, on se contente de prier tranquillement, nous n’avons rien à cacher", assure-t-il.

Lors de la perquisition, une arme et des cartouches ont été retrouvées à son domicile : "Il s’agit d’un vieux fusil tout cassé que j’ai hérité de mon père !", plaide l’intéressé, qui devra s’en expliquer le 29 avril prochain devant le tribunal correctionnel, où il comparaîtra pour détention non autorisée d’une arme de catégorie B. À la Préfecture de police, cette intervention des forces de l’ordre est confirmée : "La salle de prières des Oliviers est un site sensible. Des informations de terrain concordantes nous sont remontées sur certaines pratiques exercées dans le quartier, avec des pressions faites sur les habitants pour qu’ils se joignent à la prière du vendredi, et obligation faite aux commerçants de tirer le rideau pendant l’office", précise le Préfet de police Laurent Nuñez. À noter que cette dernière allégation semble étonnante -ou du moins périmée- puisque la totalité des commerces de cette cité gérée par HMP sont fermés depuis plusieurs mois.

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