Lundi dernier (10 mars), on était 140 pour la première réunion publique de Cagnard !
On propose un espace d’organisation hebdomadaire, tous les lundis à 18h30, pour qu’il soit le plus rejoignable possible.
Nous avons encore des difficultés à trouver un lieu qui puisse nous accueillir toutes les semaines avec suffisamment de place. Pour l’instant, on se retrouve tous les 2ème et 3ème lundi du mois à Mille Babords (61 rue Consolat, 13001) et on se tient au courant pour les autres lundis.
Prochain RDV : lundi 17 mars, 18h30 à Mille Babords (61 rue Consolat, 13001)
Une courte présentation du groupe, des modalités d’organisation (ouvert, horizontal, autonome) et des objectifs sera faite pour les personnes qui n’ont pas pu être là à la réunion de lancement. On essayera de laisser un maximum de temps pour que la suite soit un temps d’organisation !
Le texte lut lors de la réunion de lancement sera imprimé et diffé, nous reproduisons ici le texte initial d’appel :
sommes Cagnard, un groupe politique récemment formé, engagé dans les luttes sociales et émancipatrices, et attaché aux principes d’ouverture, d’autonomie et d’horizontalité.
S’organiser pour briser le cycle des luttes passagères
A Marseille, les mouvements sociaux et les assemblées naissent et disparaissent, sans qu’un espace politique ouvert ne perdure. Faute d’ancrage durable, les dynamiques révolutionnaires et autonomes se dispersent et s’essoufflent. Face à ces constats, nous pensons nécessaire la création d’un groupe capable d’intervenir dans tous les contextes, en mouvement et hors mouvement. Cet espace doit permettre de nous préparer aux mobilisations, d’y participer et de les rendre plus combatives. Notre démarche s’inscrit dans la continuité des expériences politiques l’ouverture, qu’il s’agisse d’assemblées, de collectifs ou de groupes publics.
Que voulons-nous ?
Nous souhaitons intervenir dans les luttes remettant en cause l’ordre capitaliste en agissant contre toute forme d’exploitation et de domination. Cela implique de combattre les ennemis du mouvement social (police, justice, fascisme, etc.). Nous voulons nous impliquer dans les luttes l’émancipation de classe, antifascistes et sociales. Contre les logiques de spécialisation, il nous semble judicieux d’investir tous les espaces susceptibles d’alimenter ces luttes – assemblées générales, comités, manifestations, blocages.
Plus spécifiquement, nous souhaitons diffuser et mettre en place des pratiques existantes tout en proposant un cadre propice à l’élaboration de nouvelles. Cela revient à constituer des espaces de réflexion tactiques pour penser la rue comme champ d’intervention et à soutenir toute forme de débordement. Sortir de la respectabilité nous oblige à repenser l’offensivité politique et les formes d’action à adopter. Nous voulons également, sur le principe d’anti-judiciarisme, nous organiser collectivement face à la répression. Contre les logiques de dissociation, nous prônons des pratiques de défense collective au tribunal et dans la rue. Il nous semble essentiel de constituer des ateliers de formation et des espaces de discussion collectifs pour renforcer nos capacités d’analyse et d’intervention.
Nous avons la volonté de former un groupe autonome, indépendant des structures traditionnelles de pouvoir. Ni parti, ni syndicat, ni patron : seules la force collective et l’entraide. Faire le pari de l’ouverture, c’est être rejoignable en actes et en pratiques. Un groupe ouvert et public a pour enjeu la fondation d’un espace d’organisation appropriable, dont chacun et chacune puisse se saisir et être partie prenante. Nous souhaitons fonctionner de manière horizontale, sans autorité ni hiérarchie et que chacun·e puisse se sentir impliqué·e dans les questions organisationnelles, tactiques, stratégiques et leur mise en œuvre. Nous souhaitons nous émanciper des dynamiques de pouvoir et de domination, tant au sein du groupe qu’au travers de nos modes d’organisation.
A bientôt !