On savait depuis un moment que la police viendrait pour expulser cette immeuble de la rue de la Bibliothèque, qui a servi de logement a beaucoup de monde et qui a marqué un pas dans le mouvement de solidarité avec les migrant-e-s qui transitaient par Marseille.
Alors pour saluer dignement la maison et pour lui dire au revoir, un concert a eu lieu dans quelques jours plus tôt depuis la terrasse du bâtiment, offert à la rue Sibié et à tous les gens qui y passaient, pour avoir une dernière résonance publique, un dernier moment de solidarité. Trois concerts successifs, de styles musicaux très différents, s’y sont succédé sous l’œil des personnes présentes.
La police, qui s’était faite discrète, s’est désagréablement fait remarquer en venant mettre un peu de pression vers la fin, alors que tout se passait bien et que plusieurs personnes s’étaient dirigées vers le cinéma ’Les Variétés’ pour y distribuer un texte à propos des politiques hypocrites d’accueil de l’ADDAP et de l’OFII.
Casa Mimosa a finalement été expulsée par plusieurs dizaines de flics le 4 au matin. Mais les idées de solidarité et d’accueil qui l’animaient ne sont pas mortes avec elle. D’autres maisons s’ouvriront et les dynamiques d’accueil perdureront. Au vu des temps que nous vivons, nous ne pouvons que saluer celles et ceux qui font le choix du partage, de l’accueil et de l’internationalisme, contre la montée des extrêmes-droites, des identitarismes et de la recherche de bouc émissaires de la part des politiciens et des petits fachos de service.
Pour un monde sans frontières et sans propriété privée.
Tout pour tou-t-es. Vive l’internationalisme.